Réforme des retraites : à Rodez, la grande colère d’une petite ville
Neuvième tour de ville à Rodez (Aveyron), samedi 18 mars. Ils sont moins nombreux, mais toujours là. Ils sont étudiants ou professeurs, comme Corine Besterbecq, 56 ans, présente à chaque manifestation. "Je suis scandalisée de cette façon de décider de ne pas faire voter, dans la mesure où on a compris que le vote serait défavorable. Ce n’est pas de la démocratie, ça", commente-t-elle. Dans les rues, les manifestants sont largement soutenus par la population.
"On est souvent tout au fond, on nous écoute rarement"
Depuis le début de la mobilisation, les Ruthénois se sont fait entendre. Ils étaient plus de 14 000 manifestants le 7 mars, alors que la ville ne compte que 24 000 habitants. L’Aveyron est le département d’Occitanie où le taux de chômage est le plus faible. Pourtant, ces hommes et femmes, salariés ou déjà retraités, expriment souvent un sentiment d’abandon. "On est dans le milieu rural, en plus on est souvent tout au fond, on nous écoute rarement. Et je pense que les gens, maintenant, en ont un peu marre de tout ça", confie Véronique, une aide-soignante de 55 ans.
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