Le gouvernement de Michel Barnier "ne passera pas la fin de l'année", assure la cheffe de file des Insoumis à l'Assemblée
Le débat se muscle un peu plus à l'Assemblée nationale. La gauche, soutenue par le RN, va tenter jeudi 28 novembre à l'Assemblée nationale d'abroger la très décriée réforme des retraites de 2023, mais la droite et les macronistes ont déposé des centaines d'amendements pour essayer d'empêcher un vote sur ce texte avant minuit, heure limite de la "niche" LFI.
"Tôt ou tard nous réussirons à abroger cette réforme des retraites", assure Mathilde Panot, présidente du groupe Insoumis à l'Assemblée, sur franceinfo, jeudi, qui défend donc cette proposition de loi présentée par la France insoumise - dans le cadre de la journée parlementaire annuelle réservée à ses textes -, qui prévoit de ramener de 64 à 62 ans l'âge légal de départ à la retraite.
"On peut nous expliquer que ça va être la catastrophe"
La députée Insoumise dénonce "un coup de force" des macronistes et de la droite qui ont déposé plus de 950 amendements pour ralentir les débats, alors que les Insoumis ont jusqu'à minuit ce jeudi soir pour faire passer leur proposition de loi. Le texte, approuvé sans encombre la semaine dernière en commission, revient non seulement sur la réforme de 2023 - qui concernait l'âge de départ en retraite - mais également sur celle menée en 2013 par la ministre PS Marisol Touraine - qui avait augmenté la durée de cotisation.
Et Mathilde Panot de préciser que le gouvernement de Michel Barnier "ne passera pas la fin de l'année", "dans tous les cas". Le Premier ministre est sous la menace d'une motion de censure dès la semaine prochaine, avec le budget de la sécurité sociale.
"On peut nous expliquer que ça va être la catastrophe, la pluie de sauterelles, l'accident nucléaire. Mais la réalité, c'est que nous avons de quoi assurer la continuité de l'État", affirme Mathilde Panot, dans le cas d'un renversement du gouvernement.
En cas de chute du gouvernement de Michel Barnier, les Insoumis souhaitent que "Lucie Castets soit nommée à Matignon, avec un gouvernement du Nouveau Front populaire et le programme du NFP", souligne Mathilde Panot. "Il ne restera que deux choix à Emmanuel Macron : soit de nommer Lucie Castets soit de s'en aller", insiste la députée insoumise. "Aujourd'hui, tout le monde comprend que la France a un problème et qu'il s'appelle Emmanuel Macron", ajoute-t-elle, alors que plusieurs élus de droite et du centre appellent à la démission du président de la République.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.