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Menace de coupures de courant contre les élus qui soutiennent la réforme des retraites : "Inacceptable" pour les uns, "un signal de colère" pour les autres

La Fédération CGT des mines et de l'énergie (FNME-CGT) envisage des coupures ciblées contre les élus qui soutiendront la réforme des retraites. Il y a d’autres manières de se faire entendre, rétorquent des élus de la majorité.
Article rédigé par Audrey Tison
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le député Renaissance Pieyre-Alexandre Anglade, le 3 octobre 2022. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"S’ils ne comprennent pas le monde du travail, on les ciblera dans les coupures qu'on saura organiser", a affirmé lundi 16 janvier le secrétaire général de Fédération CGT des mines et de l'énergie (FNME-CGT), Sébastien Menesplier. Des propos adressés aux élus qui soutiendraient la réforme des retraites, perçus comme une "menace" par nombre de députés de la Macronie.

>> Réforme des retraites : transports, enseignement, énergies… A quoi faut-il s'attendre pour la mobilisation générale du 19 janvier ?

Il y a bien des manières de se faire entendre en démocratie mais menacer des députés est irresponsable, estiment plusieurs élus du groupe Renaissance, à commencer par Pieyre-Alexandre Anglade, président de la commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale. "Il y a des actes d’intimidation, de menace qui ne sont pas acceptables dans le cadre démocratique, qui sont illégaux, lance-t-il.

"J’espère que celles et ceux qui ont proféré ces menaces reculeront et que nous n’aurons pas à entamer des procédures contre eux."

Pieyre-Alexandre Anglade, député Renaissance

à franceinfo

Ce genre de menace n'a pas sa place dans une République, renchérit un député Les Républicains.

Mais quand on se tourne vers des élus de la Nupes, pour demander si les syndicalistes CGT vont trop loin… "C’est leur choix d’action pour se faire entendre, répond, par exemple, le député communiste des Bouches-du-Rhône Pierre Darrhéville. C’est à eux d’en décider". Même position de la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot. "Ce ne sont pas les modes d’action que choisirait La France insoumise. Nous avons d’autres répertoires d’action. Mais je crois qu’il faut aussi l’analyser comme un signal d’une colère extrêmement forte." À l'entendre, c'est la brutalité de la réforme qui entraînerait la brutalité des actions.

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