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Lyon : une enquête ouverte après qu'un homme a été blessé dans une manifestation contre la réforme des retraites

Le jeune homme affirme avoir neuf dents cassées et une partie de la mâchoire supérieure fracturée par un coup de matraque d'un policier, lors de la manifestation de mardi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un jeune homme est en sang lors d'une manifestation à Lyon, le 10 décembre 2019. (BASTIEN DOUDAINE / FRANCE TELEVISIONS)

Il accuse la police de l'avoir passé à tabac. Le parquet de Lyon a annoncé, mercredi 11 décembre, avoir ouvert une enquête confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), après qu'un homme de 23 ans, Arthur N., a été lourdement blessé au visage lors de la manifestation lyonnaise contre les retraites la veille. Le jeune homme affirme avoir neuf dents cassées et une partie de la mâchoire supérieure fracturée par un coup de matraque d'un policier. Il assure qu'il va porter plainte très prochainement, une fois qu'il aura étoffé son dossier après un appel à témoignages.

La police confirme qu'il y a bien eu un blessé avec "des dents cassées, des hématomes à la mâchoire et à l'avant-bras". Elle ajoute n'avoir à ce stade aucun élément sur les circonstances et précise que la plainte du jeune homme n'a pas encore été déposée.

"J'ai pris un coup de matraque dans les dents"

Arthur, de passage à Lyon, explique être tombé sur la manifestation par hasard, puis l'avoir suivie. Il arrive place Bellecour, dans l'hyper-centre, et se trouve à proximité d'un petit groupe de syndicalistes de la CGT juste après des tirs de grenades lacrymogènes qui émaillent la fin de manifestation. Des policiers et des syndicalistes s'invectivent alors verbalement, raconte le jeune homme. "La réplique des syndicalistes était bon enfant, ça m'a fait sourire. Et là, on m'a attrapé par derrière, jeté au milieu du cordon de CRS et passé à tabac. J'ai pris un coup de matraque dans les dents. Puis, ils m'ont laissé au sol et m'ont dit que 'c'était bien fait pour ma gueule'." 

"Ce qui reste aujourd'hui, c'est l'incompréhension", ajoute Arthur, qui devait commencer un emploi de saisonnier en station de sports d'hiver dans les prochains jours. Sur des photos prises par un photographe amateur et transmises à France 3, on voit le jeune homme se faire tirer par la capuche par un policier, puis être au sol entouré par plusieurs policiers dont l'un est armé d'une matraque.

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