La retraite à 60 ans est "un objectif" partagé par toutes les composantes du Nouveau Front populaire, assure Fabien Roussel
La retraite à 60 ans est "un objectif" partagé par toutes les composantes du Nouveau Front populaire, a assuré Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, mercredi 19 juin sur franceinfo. "Le point de désaccord, c'est : on le fait tout de suite ou plus tard?", a-t-il résumé. "Il nous faut trouver les financements pour mettre en place cette mesure de progrès social", a reconnu Fabien Roussel.
" Ce qui est acté entre nous, c’est que nous abrogerons la réforme des retraites à 64 ans, mise en place par le président de la République ", a insisté Fabien Roussel, soit un retour à 62 ans. "Nous sommes les seuls à le dire". "Nous reviendrons à la situation antérieure" à la réforme Touraine. "Ce qui veut dire que celles et ceux qui aujourd'hui, à cause de cette réforme, se voient obligés de travailler six mois, neuf mois, un an de plus, demain, si nous sommes en responsabilité au gouvernement, tout de suite nous abrogerons cette réforme par décret et donc ils pourront partir en retraite". La retraite à 60 ans sera "mise à l'ordre du jour. C'est un objectif de l'inscrire dans un mandat pour pouvoir y parvenir". "Il nous faut trouver les financements pour mettre en place cette mesure de progrès social", a-t-il reconnu. "Nous la financerons en créant plus de richesses, en ayant plus de cotisations sociales qui rentreront dans la sécurité sociale", a-t-il expliqué.
Un programme économique de "rupture"
Le secrétaire national du Parti communiste français a par ailleurs annoncé que le chiffrage du programme du Nouveau Front populaire "est en train d'être finalisé" et qu'il devait être présenté mercredi soir "dans le cadre d'un débat que nous organisons". "Notre programme est chiffré et est en rupture avec ce que vivent les Français depuis sept ans", a assuré Fabien Roussel. Le programme économique du Nouveau Front populaire "est en rupture", a-t-il répété, ce qui implique que "les dépenses publiques vont augmenter pour pouvoir réparer nos services public, pour pouvoir avoir des hôpitaux et des écoles qui fonctionnent, pour pouvoir avoir des agents de la fonction publique qui puissent vivre au mieux de leur travail".
Mardi, la socialiste et ancienne vice-présidente de l'Assemblée nationale Valérie Rabault avait estimé à "106 milliards d'euros" sur trois ans le coût du programme économique de l'alliance de gauche. Un chiffrage contesté par La France insoumise. "Valérie Rabault présente des hypothèses pour deux ans de mandat, et par conséquent limite à certaines mesures pour un certain temps", a estimé le mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.