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La ministre de la Transition écologique condamne les coupures de courant revendiquées par la CGT contre la réforme des retraites

Les coupures sauvages sont expressément interdites par la loi et punies pénalement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, à l'Elysée, à Paris, le 13 novembre 2019.  (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Les Français jugeront ce que veut dire le service public pour la CGT Energie." Interrogée sur l'attitude du syndicat CGT Energie, qui a revendiqué plusieurs coupures de courant illégales dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites, la ministre de la Transition écologique a condamné ce mode d'action, dimanche 22 décembre. 

Venue à Courbevoie (Hauts-de-Seine) dans la salle de crise du gestionnaire du réseau d'électricité Enedis, mobilisé face aux conséquences de la tempête Fabien qui a balayé le sud de la France, Elisabeth Borne été interrogée sur ces coupures volontaires, dont celles qui ont affecté samedi soir deux rencontres de Top 14 de rugby à Agen et à Castres. "Je viens de vous parler de l'engagement des agents d'Enedis et de leur sens du service public, là c'est autre chose, je condamne vraiment très fermement ces coupures", a répondu la ministre.

Des dizaines de milliers de foyers affectés

La CGT Energie a revendiqué depuis le début de la semaine plusieurs coupures d'électricité. Ces interruptions ont affecté des dizaines de milliers de foyers, de Perpignan à Lyon en passant par Nantes et la région marseillaise, pendant quelques heures. "Parfois, on nous dit : 'On cible les préfectures' ou 'On cible les entreprises du CAC 40', chacun peut voir que ce sont des foyers, des Français comme vous et moi" qui sont affectés, a remarqué Elisabeth Borne. "Y compris des choses très dangereuses, parce que dans les foyers il peut y avoir des appareils médicaux, ensuite il y a eu des coupures dans des cliniques, cinq cliniques à Lyon, des lignes de métro", a-t-elle énuméré.

Interrogée mercredi sur France Inter, la ministre de la Transition écologique avait déjà réagi à ces coupures d'électricité volontaires, demandant à Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, "de clarifier sa position sur ce sujet". "On est très loin des modes d'action normaux, de ce qu'on peut attendre d'un grand syndicat", avait-elle ajouté. 

A la CGT de RTE, gestionnaire du réseau électrique haute tension, "on considère que ce n'est pas de la malveillance. C'est une façon pour les salariés de RTE de montrer que s'il y a de l'électricité dans ce pays, c'est parce qu'ils sont au travail tous les jours", a pour sa part fait valoir Francis Casanova, délégué syndical central CGT chez RTE, interrogé cette fois par BFMTV.

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