"L’Assemblée nationale, ça va être la ZAD !": après les annonces, la gauche veut incarner l’opposition au gouvernement sur le projet de réforme des retraites
Le plan de bataille est lancé : l'intersyndicale lance un premier appel à manifester le 19 janvier prochain contre la réforme des retraites présentée mardi 10 janvier par la Première ministre Élisabeth Borne.
>> DIRECT. Consultez ici les dernières actualités sur la réforme des retraites
La gauche, elle, compte se mobiliser aux côtés des syndicats, et veut surtout incarner l'opposition au gouvernement sur ce projet. Lors d'un premier meeting anti-réforme, l'Insoumis François Ruffin avertit :
"Les syndicats sont unis, la gauche est unie, nous sommes ultra-majoritaires et Macron le sait ! On est le cœur du réacteur. Maintenant, il faut qu'on aille réchauffer le pays !"
François Ruffinà franceinfo
Et pour cela, la Nupes prévoit une série de meetings et de manifestations aux côtés des syndicats avant de se lancer dans la bataille parlementaire début février. La patronne des écologistes, Marine Tondelier l'assure : le gouvernement va devoir s'accrocher.
"L'Assemblée nationale, ça va être la ZAD ! Mais les jours, les nuits, je les connais, ils seront là, jusqu'au 49.3. Mais la bonne nouvelle, c'est que dans la rue, le 49.3, cela n'existe pas."
Marine Tondelierà franceinfo
Invité de franceinfo, mercredi, Olivier Véran a répondu à ces propos : "Ce que je crains, c'est que les conditions du débat ne soient pas réunies", a insisté le porte-parole du gouvernement. "Le Zadisme parlementaire, c'est ce qui consiste à empêcher les débats, c'est-à-dire à vous couvrir, à vous inonder d'amendements", a ainsi dénoncé Olivier Véran. "Mme Panot [la présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale] nous explique que chaque député de La France insoumise déposera 1 000 amendements, ne me dites pas que ce sont des amendements qui visent à discuter le fond du texte", lance-t-il. Non, "ce sont des amendements dont le nombre vise à interdire le débat" et "c'est dommage parce qu'on a besoin de ce débat démocratique".
À la sortie de la réunion, mardi soir, en tout cas, les militants, qui étaient plus d'un millier, y croient. "Au moins, ce soir, il y a une forte mobilisation, souligne une militante. C'est le début de quelque chose ! Cela n'a pas toujours été comme ça. Et puis il y a cette union de la gauche qui donne de l'espoir... Je suis sûr que ça va prendre !". Premier test dans un peu plus d'une semaine, le 19 janvier donc. Certains rêvent de revivre 1995, les grèves contre le plan Juppé. D'autres craignent un énième revers.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.