Intersyndicale invitée par Elisabeth Borne : "C'est une première étape, ça permettra de tout mettre sur la table", se félicite le député MoDem Philippe Vigier
"C'est une première étape. Ça permettra de tout mettre sur la table", s'est félicité mardi 28 mars sur franceinfo Philippe Vigier, député MoDem d’Eure-et-Loir, vice-président du groupe Démocrate (MoDem et indépendants) à l'Assemblée nationale et membre de la Commission mixte paritaire (CMP), alors que la Première ministre Elisabeth Borne a invité les syndicats à venir à Matignon en début de semaine prochaine. Philippe Vigier se dit "heureux" que ce rendez-vous ait lieu afin de "tout mettre sur la table et discuter de cette réforme des retraites, de son application".
"Tout ne va pas s'arrêter avec la réforme des retraites", insiste le député. "Un pays ne peut pas avancer s'il n'y a pas de dialogue social, si on ne mobilise pas les corps intermédiaires, les syndicats." Le groupe MoDem à l'Assemblée nationale a "appelé à ce dialogue, préconisé même le fait qu'il puisse y avoir une médiation", rappelle Philippe Vigier. "On ne peut pas laisser un pays sans créer du dialogue social qui s'installe."
Clause de "revoyure" en 2027
L'élu MoDem rappelle qu'il y a une clause "de revoyure" que les centristes ont "imposée dans cette loi et qui a été validée par la fameuse commission mixte paritaire". Cette clause "prévoit en 2027, le 15 septembre 2027, un arrêt sur image" afin de voir "où en est l'application de cette loi, voir si oui ou non il faut continuer le chemin que l'on a tracé pour arriver à 64 ans en 2030, ou si les conditions macroéconomiques permettent éventuellement d'infléchir les choses". "Il faut se parler, il faut avancer, il faut dialoguer, il faut apaiser le pays", plaide Philippe Vigier.
Le député MoDem réfute l'idée d'une pause de la réforme comme le demande l'intersyndicale. "Il ne faut pas la mettre sur pause, il ne faut pas l'arrêter. Il faut expliquer aux syndicats que chacun doit arriver autour de la table et trouver un chemin", affirme Philippe Vigier. Il tient par ailleurs à marteler que "les 64 ans, ce n'est pas pour 2024. Il faut arrêter de mentir aux Français. 64 ans, c'est pour 2030". Il demande d'attendre "2027" pour voir si "oui ou non il faut vraiment aller à 64 ans. S'il faut y aller, on ira. Si en revanche on peut trouver d'autres moyens, on fera différemment". Philippe Vigier demande aux syndicats de ne pas arriver à Matignon "avec des oukases [Ordre impératif, décision arbitraire et sans appel, ndlr] de part et d'autre. Si on arrive avec des oukases, c'est l'impasse".
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