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Info franceinfo Dix-sept députés de la majorité et de LR visés par des menaces et dégradations depuis dimanche

Il s'agit d'une accélération importante des infractions contre les députés depuis le début de la mandature en cours, depuis juin 2022.
Article rédigé par Aurélien Thirard, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'assemblée nationale, le 20 mars 2023. (BERTRAND GUAY / AFP)

Après le recours du gouvernement au 49.3 sur la réforme des retraites, plusieurs élus ont été pris pour cible. Selon une information de franceinfo obtenue auprès de la présidence de l'Assemblée nationale mercredi 22 mars, ce sont 17 députés de la majorité et du parti Les Républicains qui ont été visés depuis dimanche par des dégradations de leur permanence et des menaces essentiellement sur les réseaux sociaux. Ainsi, environ 30% des infractions commises contre les députés depuis le début de la mandature en juin 2022 l'ont été ces quatre derniers jours.

Il s'agit d'une accélération importante des infractions contre les députés car depuis le début de la mandature en cours depuis juin 2022, 56 députés ont été victimes de menaces ou de dégradations. La présidence de l'Assemblée indique toutefois que ces chiffres ne sont pas exhaustifs car ils proviennent de remontées issues du ministère de l'Intérieur, de la cellule de signalement de l'Assemblée nationale et de la veille effectuée par l'Assemblée.

"Des faits particulièrement préoccupants"

Sur les 17 infractions répertoriées depuis dimanche 19 mars, tous les députés visés sont issus de la majorité (Renaissance, Horizons, MoDem) et de LR, précise la présidence de l'Assemblée nationale à franceinfo. Il s'agit principalement de dégradations de permanences parlementaires avec des jets de pierre ou des tags. Depuis dimanche, au moins deux personnes ont été interpellées. Par exemple, un homme de 31 ans a été arrêté mardi soir à Voiron (Isère), soupçonné d'avoir dégradé la permanence de la députée MoDem Elodie Jacquier-Laforge, selon France Bleu Isère. Il a été identifié grâce à la vidéo surveillance.

Dans un communiqué de presse daté de lundi, l'Assemblée nationale indique qu’elle se portera "systématiquement partie civile lorsqu'un député choisira de déposer plainte". "Ces faits sont particulièrement préoccupants", ajoute dans son communiqué l'Assemblée nationale. Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale affirme dans ce communiqué que "à chaque fois qu'un parlementaire est menacé ou attaqué, l'institution dans son ensemble est atteinte, et avec elle notre démocratie".

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