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Grève contre la réforme des retraites : le nombre de manifestants est en baisse, selon les différents comptages

La deuxième grande journée de manifestation contre le projet de l'exécutif a eu lieu mardi. Elle a rassemblé 339 000 manifestants partout en France, selon le ministère de l'Intérieur, dont 27 000 personnes à Paris, selon le cabinet indépendant Occurrence.

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Des manifestatants marchent à Paris contre la réforme des retraites, à Paris le 10 décembre 2019. (ZAKARIA ABDELKAFI / AFP)

Ils ont battu le pavé contre la réforme des retraites. Pour la deuxième grande journée de manifestation contre le projet de l'exécutif, 339 000 manifestants ont défilé partout en France mardi 10 décembre, selon le ministère de l'Intérieur, qui annonçait 806 000 participants le 5 décembre. La CGT revendique, de son côté,  885 000 personnes dans les rues ce mardi, contre 1,4 à 1,5 million jeudi dernier.

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A Paris, 27 000 personnes ont défilé, selon le décompte du cabinet indépendant Occurrence, qui avait annoncé le chiffre – faussé par la déviation du cortège – de 40 500 manifestants lors de la première grande journée de manifestation contre la réforme. Le ministère a quant à lui compté 31 000 personnes dans la capitale ce mardi 10 décembre, contre 65 000 jeudi dernier. La CGT a dénombré 180 000 manifestants, contre 250 000 le 5 décembre. 

Des méthodes de comptage différentes

Cette différence dans les comptages s'explique par les diverses méthodes utilisées. Le ministère de l'Intérieur s'appuie sur le travail de fonctionnaires de police, qui comptent manuellement. Lors des manifestations, ils établissent en effet des points d'observation avec un ou deux hommes en charge du comptage et une caméra en hauteur qui permet d'avoir vue sur la largeur des rangs des manifestants et de tenir compte de ceux qui marchent sur les trottoirs. Ces fonctionnaires ont une formation de six mois et sont équipés d'un compteur manuel. A la fin de la manifestation, ils confrontent leurs chiffres. Une vérification peut être effectuée le lendemain avec un visionnage de l'ensemble des vidéosurveillances.

Du côté des syndicats, "des compteurs sont détachés dans chaque manifestation, qui se mettent sur des points de passage précis", avait expliqué à l'AFP la CGT à l'occasion de manifestations en mars dernier. "Ils appellent la centrale, qui compile et croise les chiffres, qui remontent de toutes les manifestations", ajoute-t-on. "Les compteurs ne sont pas spécialement formés", précise le syndicat. Et plusieurs rapports sur le sujet montrent que les comptages des organisateurs de manifestations ne sont pas fiables, tandis que les chiffres de la police sont proches de la réalité, comme l'expliquait Libération dans cet article (qui s'appuyait également sur un article de Mediapart, qui expliquait que les chiffres des syndicats "étaient largement surestimés").

Enfin, le cabinet Occurrence, mandaté par plusieurs médias dont franceinfo, travaille avec des capteurs utilisés habituellement dans les centres commerciaux et les aéroports pour compter les flux, adaptés à un usage extérieur. "Cela crée une ligne virtuelle : toute personne qui la coupe est comptée, trottoir compris", explique son fondateur, Assaël Adary.

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