Grève contre la réforme des retraites : "Nous devons absolument expliquer ce qu'il y a dans cette réforme", martèle la députée Renaissance du Loiret Stéphanie Rist
La majorité présidentielle doit continuer d'expliquer pourquoi elle est convaincue "de la nécessité de la réforme", estime dimanche 12 février sur franceinfo Stéphanie Rist, députée Renaissance du Loiret, au lendemain d'une quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
>> INFOGRAPHIE. Visualisez les chiffres de la mobilisation par rapport aux précédents mouvements
La rapporteure générale de la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale estime qu'il faut continuer à expliquer le contexte qui justifie selon elle cette réforme, à savoir "la réalité de la démographie de notre population et le fait qu'il n'y ait plus assez de jeunes pour payer les retraites des futurs retraités dès 2024-2025".
"Ce n'est pas faire comprendre la réforme, mais faire comprendre la réalité dans laquelle on se trouve."
Stéphanie Rist, députée du Loiretà franceinfo
Stéphanie Rist met en avant l'importance des débats au sein du Parlement, et appelle à "aller au vote". Elle est persuadée que "Les Républicains, en cohérence, pourront voter cette réforme". Elle accuse en revanche les députés de la Nupes de mener une "obstruction". Alors que les débats dans l'hémicycle patinent, la députée Renaissance en appelle à la responsabilité des parlementaires : "On a une responsabilité par rapport au nombre de Français qui sont inquiets sur cette réforme ou qui la rejettent, nous avons la responsabilité de débattre de pourquoi nous faisons ce choix politique." Elle souhaite notamment que soient débattus "l'article 7 qui concerne le recul de l'âge et l'article 9 qui parle de la pénibilité".
"Enrichir le texte au sujet de la pénibilité"
"Nous devons absolument expliquer ce qu'il y a dans cette réforme et débattre et enrichir le texte au sujet de la pénibilité", indique Stéphanie Rist. Elle justifie la suppression, en 2017, de quatre critères de pénibilité, rappelant qu'ils "n'étaient pas opérationnels". La députée Renaissance se penche plus précisément sur le cas du port des charges lourdes, critère supprimé à l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée. Elle assure que dans le projet de loi du gouvernement, "il existe des mesures importantes sur les charges lourdes". "Avec le fonds d'investissement d'un milliard d'euros, il y aura la possibilité d'avoir des congés pour faire une reconversion", ce qui permettra à "ceux qui ne sont pas encore à la fin de leur carrière de changer de métier pour arriver moins cassés à la fin de leur carrière", lance-t-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.