Réforme des retraites : Gérald Darmanin demande que la mairie de Paris réquisitionne du personnel pour évacuer les poubelles

Article rédigé par Louis Boy, Robin Prudent, Juliette Campion
France Télévisions
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Des poubelles s'entassent sur un trottoir de Paris, le 14 mars 2023. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)
L'entourage du ministre de l'Intérieur explique sa décision par "les conditions sanitaires" actuelles et un courrier adressé en ce sens par la maire LR du 7e arrondissement, Rachida Dati.

Ce qu'il faut savoir

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Gérald Darmanin a donné mardi 14 mars au soir instruction au préfet de police de Paris de demander à la mairie de "réquisitionner" des moyens pour évacuer les milliers de tonnes d'ordures jonchant les trottoirs de la capitale, au neuvième jour de grève des éboueurs, a appris franceinfo auprès du ministère de l'Intérieur. L'entourage du ministre de l'Intérieur explique sa décision par "les conditions sanitaires" actuelles et un courrier adressé en ce sens par la maire LR du 7e arrondissement, Rachida Dati. Si la mairie "ne donne pas suite à la réquisition, l'Etat se substituera" pour évacuer les poubelles, ajoute l'entourage de Gérald Darmanin.

La grève des éboueurs reconduite jusqu'au 20 mars à Paris. Malgré cette demande de réquisition, les poubelles n'ont pas fini de s'entasser dans les rues de la capitale. La filière traitement des déchets de la CGT a annoncé, mardi, la reconduction de la grève des éboueurs à Paris "au moins jusqu'au 20 mars". Cette décision a été prise lors d'une assemblée générale à Ivry (Val-de-Marne). La mairie de Paris évalue à 7 000 tonnes la quantité de déchets non ramassés depuis plus d'une semaine. "Nous soutenons la mobilisation", a déclaré Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, lors d'une conférence de presse.

La grève se poursuit dans les quatre terminaux méthaniers. La grève contre la réforme des retraites dans les quatre terminaux méthaniers français, initiée la semaine dernière, a été reconduite jusqu'à la semaine prochaine, a annoncé mardi la CGT. L'arrêt des trois terminaux Elengy (filiale d'Engie), situés à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) pour deux d'entre eux, et à Saint-Nazaire (Montoir-de-Bretagne, Loire-Atlantique) bloque l'alimentation en gaz du réseau de distribution GRTgaz, le déchargement des navires méthaniers et le remplissage des citernes de gaz naturel liquéfié (GNL) jusqu'à mardi prochain, selon la CGT, qui précise que le terminal de Dunkerque, exploité par le groupe belge Fluxys, a voté la reconduction de la grève jusqu'à lundi.

Des perturbations attendues mercredi sur les rails. Elles seront variables selon les réseaux : la SNCF annonce une circulation des trains "perturbée". La RATP prévoit un trafic "quasi normal" pour le métro, "normal" pour les bus et les tramways. Retrouvez le détail des prévisions dans notre article.

L'avertissement du président des députés LR à ses troupes. Alors que les tractations se multiplient à l'Assemblée nationale, et que le spectre d'un 49.3 est parfois évoqué pour faire passer la réforme des retraites, les groupes parlementaires du Palais-Bourbon clarifient leur ligne. Les députés Les Républicains (LR) qui signeraient une motion de censure transpartisane, en réponse à l'utilisation de l'article 49.3, "auront vocation à aller siéger" avec un autre groupe, a prévenu leur chef de file, Olivier Marleix, mardi, a rapporté LCP. "Personne n'a parlé d'exclusion. Que ce soit clair : le mot n'a même pas été prononcé", a insisté un député LR.

Les élus LFI promettent la "publicité et la transparence" durant les débats de la commission mixte paritaire. Les parlementaires de La France insoumise ont assuré qu'ils utiliseraient "tous les moyens" à leur disposition pour faire connaître l'avancée des débats en commission mixte paritaire, mercredi. Cela pourrait passer par une retranscription en direct des débats sur Twitter, mais aussi par des "points vidéo" réguliers à l'extérieur de la salle, a précisé Mathilde Panot, la cheffe de file LFI à l'Assemblée.