L'avenir du système de retraites s'éclaircit, selon le Conseil d'orientation des retraites
D'après un rapport de l'organisme, la pérennité du système semble assurée à court terme.
La situation s'améliore. Les projections financières du Conseil d'orientation des retraites (COR), consultées lundi 15 décembre par l'AFP, montrent une embellie par rapport à 2012, notamment grâce à la réforme Ayrault. Pour le COR, la pérennité du système des retraites semble assurée à court terme.
Ce conseil a pour mission, depuis la dernière réforme des retraites promulguée en janvier 2014, de rendre un rapport annuel sur les évolutions et perspectives des retraites en France. Il vient d'ajuster ses projections, en tenant compte de la dégradation de la conjoncture économique et en intégrant les effets de la réforme Ayrault.
Un retour à la normale prévu au plus tard en 2035
Résultat : "Même si les deux exercices ne sont pas directement comparables, le solde financier du système de retraite serait meilleur que celui projeté en 2012 dans chacun des scénarios (qui prennent en compte taux de natalité, inflation, taux de chômage, etc) d'environ 0,6 point de PIB en 2020 et 1 point de PIB à partir de 2030 - et ce malgré des hypothèses économiques moins favorables à court terme", constate le COR.
Cette amélioration résulterait, entre autres, de l'augmentation des ressources, la dernière réforme prévoyant une hausse des cotisations vieillesse acquittées par les salariés et par les employeurs. Elle s'explique aussi, d'après le COR, par "l'amélioration du rapport entre le nombre de cotisants et le nombre de retraités, sous l'effet de la poursuite de l'allongement de la durée requise pour une retraite à taux plein". La durée nécessaire sera de 43 ans (172 trimestres) en 2035.
Le système de retraite pourrait, en cas de croissance suffisante des salaires, revenir à l'équilibre après 2025, selon le COR, 2035 dans le scénario le plus pessimiste (taux de chômage à 10%). Mais à court terme, les retraites de base s'en sortent bien. En revanche, les régimes complémentaires verraient leur besoin de financement se creuser jusqu'en 2018, passant de -2,1 à -5,5 milliards d'euros.
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