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Combien pour vivre seul ? Au moins 1.490 euros par mois

Une majorité de Français jauge à 1.490 euros le revenu vital minimum pour une personne seule : c'est ce qui ressort d'une enquête de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees). Ce baromètre annuel donne une perception des coûts et des dépenses quotidiennes jugés indispensables. L'étude montre aussi la sensibilité grandissante des Français face aux inégalités.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Chaque année, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation
et des statistiques (Drees) publie une photographie du ressenti des Français
sur leurs besoins vitaux
. Selon la dernière mouture publiée mercredi et basée sur
un panel de l'Institut BVA, c'est à 1.490 euros que le revenu minimum pour une personne seule est fixé par les ménages interrogés. 

Une perception à géométrie et géographie variables

Chacun n'a pas la même perception de la
nécessité, elle varie selon les lieux et catégories socio-professionnelles. Ainsi,
selon les cadres et les professions libérales, il faut au moins 1.560 euros par
mois pour qu'une personne seule vive décemment. C'est moins pour les ménages moins aisés, ils placent la barre à 1.410 euros. L'enquête relève aussi que les habitants de l'agglomération parisienne estiment le "revenu
minimum vital" à 1.620 euros et ceux des communes de moins de 20.000
habitants le descendent à 1.430 euros. A titre de réference, le seuil de pauvreté est fixé par l'Insee à 977 euros par mois. 

Les inégalités sont davantage remarquées

90% des personnes consultées estiment que les inégalités
sociales sont en hausse depuis cinq ans, contre 70% en 2000, ce qui confirme un précécent rapport de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publié à l'automne 2013. Au-delà de cette
perception globale, l'étude montre que les inégalités remarquées sont plus ou
moins bien vécues. Ainsi, les inégalités d'accès aux soins sont jugées moins acceptables
que celles relevant des revenus et même du logement.

L'accès aux soins est jugé insatisfaisant

Les critiques sur les soins portent davantage sur leur accès
que sur leur qualité. Huit Français sur dix se disent satisfaits des médecins et des dentistes, en revanche 60% des personnes interrogées pensent que cette qualité
dépend des revenus et du lieu d'habitation. Ce ressenti, "du plus riche, plus
vite soigné" s'est même fortement accentué entre 2007 et 2013.

La perception de la retraite

Où vivre à l'heure de la retraite ? L'enquête menée par Direction
de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) montre
que 62% des Français ne se voient pas vivre dans une maison de retraite et c'est
peut-être le montant de leur future pension qui les inquiète. 58% des personnes
interrogées pensent que le niveau de vie des retraités n'est pas enviable
puisqu'il est, selon leur ressenti, moins bon que celui du reste de la
population.

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