Renault se retourne contre des membres de sa sécurité
Mal à l'aise, Carlos Ghosn reconnaît qu'il s'est trompé. Une erreur qu'il a décidé de payer cash, tout comme le numéro deux de Renault, Patrick Pélata. Tous deux renoncent à leurs bonus 2010. Le PDG a révélé sur le plateau de TF1 qu'il faisait une croix sur un 1,6 million d'euros.
Le 23 janvier dernier, c'est à cette même place que Carlos Ghosn affirmait avoir des “certitudes” sur la culpabilité des trois cadres qui ont fait les frais de cette rocambolesque affaire. Renault leur promet d'être indemnisés, voire réintégrés. Ils devraient être reçus par le PDG, pour ceux qui acceptent.
Mais Carlos Ghosn tente de limiter les turbulences autour de la marque au losange. Il a ainsi refusé la démission de Patrick Pélata : “j'ai pris cette décision dans l'intérêt de Renault: je ne voulais pas rajouter une crise à la crise”, explique-t-il.
Le patron de Renault assure suivre pas à pas l'enquête de justice ouverte pour escroquerie en bande organisée par le procureur de la République de Paris. Mais le constructeur a tout de même décidé de lancer une procédure disciplinaire contre trois membres de ses services de sécurité. Elle visera notamment Dominique Gevrey, l'un des responsables de la sécurité, qui a été mis en examen et placé en détention provisoire, tandis que les deux autres, arrêtés vendredi, ont été relâchés.
Renault a par ailleurs décider de doubler son action interne d'une action en justice, et l'entreprise a décidé de se porter partie civile dans l'instruction ouverte à Paris.
Grégoire Lecalot, avec agences
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