Réduction rapide des réserves de pétrole
La reprise est menacée par une "crise énergétique",la plupart des champs pétrolifères ont atteint leur pic de productionLa reprise est menacée par une "crise énergétique",la plupart des champs pétrolifères ont atteint leur pic de production
Si cette "crise énergétique" intervenait dans les cinq prochaines années, elle pourrait compromettre la sortie de la crise économique, a estimé l'économiste en chef de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol, dans un entretien au quotidien britannique The Indepedent.
Un prix du pétrole élevé, porté par une augmentation rapide de la demande, et une stagnation, voire un recul, de la production, risquent de faire dérailler la reprise, a-t-il ajouté.
Selon l'économiste en chef de l'organisation internationale, qui représente les intérêts des pays industrialisés, de nombreux gouvernements ne semblent pas réaliser que les réserves de pétrole s'amenuisent plus rapidement que prévu et le pic de production globale devrait se produire dans une dizaine d'années, soit une décennie plus tôt que ce qui était attendu jusqu'alors.
Fonte deux fois plus rapide
"Un jour, nous serons à court de pétrole. Ce ne sera pas aujourd'hui, ni demain mais, un jour, il n'y en aura plus assez. C'est pour cela que nous devons abandonner le pétrole avant qu'il ne vienne à nous manquer. Nous devons nous préparer à cette échéance", a souligné Fatih Birol.
"Plus tôt nous nous y mettrons et mieux ce sera, étant donné que tout notre système économique et social repose sur le pétrole. Pour changer cela, il faudra beaucoup de temps et d'argent. Nous devons nous attaquer à ce problème très sérieusement", a-t-il poursuivi.
Une estimation effectuée sur plus de 800 des principaux champs pétrolifères au monde a montré que la plupart d'entre eux ont déjà atteint leur pic de production et que leurs réserves fondent deux fois plus rapidement que ce qui avait été calculé il y a deux ans.
Futur choc pétrolier ?
L'AIE avait estimé fin juin que la demande mondiale d'or noir allait augmenter de 0,6% par an entre 2008 et 2014, dans son rapport prospectif annuel à moyen terme, et jugé que les risques de "choc pétrolier" n'apparaîtraient pas avant 2013/2014.
En cas de croissance économique moindre (+3% à partir de 2012), les risques de choc pétrolier sont même complètement exclus sur la période 2008-2014, avait-elle souligné.
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