Reconnaissant les mauvais résultats de l'économie britannique, David Cameron n'entend pas infléchir sa politique
Interpellé à la Chambre des Communes par l'opposition travailliste, le premier ministre a qualifié de "décevante" la baisse de 0,5% du Produit intérieur brut (PIB) enregistrée au dernier trimestre 2010.
Mais, a-t-il insisté, "la pire chose que nous puissions faire serait de changer nos plans sur la base d'un indicateur trimestriel".
L'annonce de la mauvaise performance de l'économie britannique, qui a pris les experts de court, a eu l'effet d'un électrochoc et a alimenté les craintes d'un retour du pays dans la récession avec la mise en oeuvre de coupes budgétaires d'une ampleur sans précédent. "Ce pays est dans une situation économique extrêmement difficile", a déclaré M. Cameron devant les députés, avant de mettre en cause l'héritage des travaillistes, au pouvoir jusqu'en mai.
"Avant tout, nous avons le pire déficit budgétaire en Europe et il nous faut faire face à cette réalité", a-t-il dit, en rappelant également l'impact de la crise financière qui a obligé l'Etat à voler au secours des banques britanniques.
La coalition conservatrice/libérale démocrate dirigée par M. Cameron a annoncé cet automne un plan d'économies de 81 milliards de livres (93 milliards d'euros en quatre ans) pour faire passer le déficit de 10,1 à 1,1% du PIB à l'horizon 2015 et contenir la dette publique.
"Si vous ne traitez pas la dette, nous n'aurez jamais de croissance", a assuré M. Cameron. "Si vous n'avez pas de croissance, vous ne viendrez jamais à bout du déficit", lui a rétorqué le leader travailliste, Ed Miliband.
M. Miliband a estimé qu'il était temps pour M. Cameron de reconnaître que son plan de rigueur "faisait du mal au pays", lui reprochant en outre d'avoir été imprudent en proclamant récemment que la coalition avait "sorti le pays de la zone de danger".
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