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Rafale : l'Inde met encore la pression sur la France

Alors que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se rend à New Delhi la semaine prochaine, son homologue indien annonce qu'il attend encore un rapport sur le coût de l'avion de chasse français pour prendre une décision concernant la commande de 126 appareils.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un Rafale français décolle d'une base indienne à Bangalore (Inde), le 18 février 2015. (MANJUNATH KIRAN / AFP)

Deux jours après un premier contrat historique conclu avec l'Egypte, l'Inde a mis un coup de pression à la France dans le difficile dossier de la vente de Rafale, mercredi 18 février. Le ministre de la Défense, Manohar Parrikar, a déclaré que le gouvernement indien attend d'ici à début mars un rapport sur le coût de l'avion de chasse français avant de prendre une décision concernant l'acquisition de 126 appareils de Dassault. New Delhi est entrée en négociations exclusives avec l'avionneur français en janvier 2012 en vue de conclure ce méga-contrat, mais les négociations n'ont toujours pas abouti.

"Je ne ferai pas de commentaire jusqu'à ce que le Contract Negotiations Committee rende son rapport final, qui est attendu d'ici à la fin du mois ou début mars, a assuré Manohar Parrikar lors d'une conférence de presse au salon Aero India de l'aéronautique et de la défense de Bangalore (sud). "J'ai demandé au CNC d'accélérer l'achèvement de ce rapport pour nous permettre de prendre une décision sur l'acquisition du Rafale." Ce n'est pas la première fois que le ministre de la Défense indien laisse planer une menace sur ce juteux contrat. A la fin décembre 2014, il avait été le premier à évoquer la possibilité d'un échec.

Chez Dassault, on n'est "pas particulièrement inquiet"

Ces déclarations interviennent alors que le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, vient lundi 23 et mardi 24 février à New Delhi pour évoquer ce contrat. Les négociations achoppent en particulier sur la responsabilité en cas de problèmes sur les 108 avions qui seront fabriqués en Inde sous la direction du groupe public Hindustan Aeronautics Ltd (HAL). L'Inde réclame, en effet, que Dassault assume cette garantie.

Le patron de l'avionneur français, Eric Trappier, a déclaré lundi aux Echos n'être "pas particulièrement inquiet" pour le contrat indien. De son côté, le ministre indien délégué à la Défense, Rao Inderjit Singh, a indiqué que le gouvernement voulait "un engagement [de la part de Dassault] sur le transfert de technologies à l'Inde et l'assurance qu'il n'y aura pas de compromis sur la qualité et les caractéristiques" de l'avion.

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