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Rachat de Bouygues Telecom par SFR : Manuel Valls met le soutien du gouvernement sous conditions

Le Premier ministre a mis en avant cinq points, dont l'emploi et l'investissement. S'il ne sont pas remplis, l'opération ne pourra pas avoir le soutien du gouvernement, a expliqué Manuel Valls.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, le 16 juin 2015. © Maxppp)

 Le rachat de Bouygues Télécom par Numéricable-SFR n'aura le soutien du gouvernement que selon certaines conditions, a prévenu ce lundi Manuel Valls. Le Premier ministre entend préserver "l'emploi" , "l'investissement" , "la vente des fréquences pour développer la 4G" , "l'innovation" , et "la qualité des services pour le consommateur" . Manuel Valls a demandé indirectement à Numéricable-SFR de "participer au redressement de notre pays" , évoquant le "patriotisme économique" .

Rencontre Drahi - Macron mardi, inquiétude des salariés

Cette intervention du Premier ministre lors de la visite d'une entreprise du Val-d'Oise ce lundi intervient la veille d'une rencontre entre Patrick Drahi, le PDG d'SFR, et le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, qui n'a pas caché son hostilité devant cette offre de rachat de 10 milliards d'euros. Le ministre des Finances Michel Sapin a lui alerté ce lundi, assurant qu'on ne peut "fonder un empire sur le sable de l'endettement" .

Des salariés de Bouygues Télécom font part, sur France Info, de leur inquiétude. Medhi par exemple, informaticien dans l'entreprise se demande s'il doit "partir en vacances" : "Est-ce qu'à mon retour j'aurais encore mon boulot?" s'interroge-t-il. Khaled est lui ingénieur prestataire. Il estime que "Free ne recrute pas" , et qu'il "ne resterait qu'Orange en France qui pourra absorber peut-être une partie des ingénieurs qui seraient mis à la porte" . Or, l'opérateur historique a déjà prévenu : il ne reprendra pas de salariés sans contreparties.

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