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Près de la moitié de la nourriture mondiale est gaspillée

Selon une étude réalisée par l'Institut du génie civil basé à Londres, près de la moitié de la nourriture produite chaque année dans le monde est gaspillée. En cause : des récoltes mal faites, des problèmes dans le stockage et le transport et l'irresponsabilité des distributeurs et des consommateurs.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Nguyen Huy Kham Reuters)

Chaque
année, ce sont quatre milliards de tonnes de nourriture qui sont produite dans
le monde. Selon l'Institut du génie civil basé à Londres, sur ces quatre milliards,
1,2 à deux milliards ne seront jamais consommé.

La faute aux consommateurs et distributeurs 

Dans les pays développés, les causes
de ce gaspillages résident essentiellement dans les comportements des
distributeurs et des consommateurs; Ainsi, expliquent les auteurs de ce
rapport, "30% de ce qui est récolté dans les
champs n'arrivera jamais sur le marché (essentiellement au supermarché) en
raison de la sélection de la forme, de la qualité et de l'impossibilité à se
conformer à des critères purement esthétiques".

Par ailleurs, l'attitude
des consommateurs est également pointée du doigt. De 30 à 50% de la nourriture
achetée en supermarché dans les pays développés sera jeté par les clients en
raison de la mauvaise compréhension des étiquettes. Les clients ont également
tendance à acheter plus que la quantité dont ils ont besoin, encouragés dans
leurs achats par les promotions et les remises.

De mauvaises conditions de stockage

Le gaspillage existe également dans
les pays moins développés d'Afrique subsaharienne ou d'Asie du Sud-Est mais
pour des raisons différentes. Les pertes sont le plus souvent dues à des
récoltes mal effectuées ou à de mauvaises conditions de stockage. En Asie du Sud-Est, par exemple, les pertes en production rizicole
représentent entre 37 et 80% du total, soit près de 180 millions de tonnes par
an.

Le rapport insiste donc
sur la nécessité de développer les investissements dans les pays les plus pauvres.
L'Éthiopie envisage par exemple de développer un réseau national
d'infrastructures de stockage de céréales. Il devrait coûter au moins un
milliard de dollars.

La nécessité de lutter
contre ce gaspillage

Selon les auteurs
"un tel niveau de gaspillage est une tragédie qui ne peut continuer si
nous voulons répondre avec succès et de manière durable à nos besoins
alimentaires". D'autant que l'Onu prédit l'arrivée en 2075 d'un pic de
population à 9,5 milliards d'habitants. Il faudra en nourrir 2,5 milliards de
plus qu'actuellement. La lutte contre ce gaspillage sera alors une véritable
nécessité. 

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