Près d'un milliard d'euros d'aides à la filière bois

On l'avait un peu oublié, mais la tempête du 24 janvier a laissé pas mal de cicatrices dans la forêt française - celle des Landes essentiellement : selon les professionnels, le coup de vent a mis à terre plus de 300.000 hectares. Un chiffre considérable, d'autant que la filière fait vivre dans la région quelque 30.000 personnes...

Pas étonnant, finalement, que le ministre en charge du secteur, Michel Barnier, annonce un gros coup de pouce : près d'un milliard d'euros de crédits et de subventions.

Dans le détail, l'Etat va mettre en place des prêts bonifiés pour près de 600 millions d'euros, pour favoriser la sortie, l'exploitation, la conservation et la vente des bois sur les parcelles sinistrées ; ces prêts “feront l'objet d'une garantie publique à hauteur de 80%, soit 500 millions”", a précisé le ministre aux professionnels du bois, réunis à l'Ecomusée de Marquèze à Sabres.
Pour le stockage et le transport du bois ainsi que la création d'aires de stockages, “l'Etat apportera son aide sous forme d'une subvention de 60 millions”.
Enfin, “concernant la reconstruction et la reconstitution de cette forêt, ce sera
long, l'Etat apportera pour cette action 300 millions d'euros en huit ans”.

Les agriculteurs de la région ne sont pas oubliés. 25 millions d'euros seront débloqués pour ceux touchés par la tempête.
Sur cette enveloppe, “7 millions d'euros sont alloués au titre de fond
d'allègement des charges sur les échanges des prêts professionnels, 3 millions
pour le report de charges sociales, 6 millions pour indemniser les pertes de
production des éleveurs”, selon Michel Barnier. Ces trois premières aides sont
plafonnées à hauteur de 7.500 euros.
Par ailleurs, 9 millions d'euros, non soumis à ce plafond, “sont des aides
d'investissement avec 6 millions pour réaménager les élevages et 3 millions pour
reconstruire les abris nécessaires aux productions végétales (maraîchage,
horticulture ou production de tabac”, selon le ministre.

Et ce ne sera peut-être pas tout. Le ministre de l'Agriculture a laissé entendre que ce plan pourrait être complété. “Dans les prochaines semaines, je reste disponible
pour accompagner, ajuster et compléter. On ne va pas s'en tenir à cette réunion d'aujourd'hui.”