Pouvoir d’achat : gagner plus pour dépenser plus
La majeure partie des discussions entre gouvernement et syndicats aura finalement été consacrée à la question des salaires, qui ne progressent pas assez depuis quelques années. La restauration du pouvoir d'achat des Français doit passer par un coup de pouce sur les salaires, estime le ministère du Travail.
Première proposition gouvernementale : une réforme du Smic. Le salaire minimum serait fixé par une commission indépendante. Son entrée en application se ferait au 1er janvier, et non plus au 1er juillet. Par ailleurs, les entreprises qui n’engageraient pas de négociations salariales chaque année pourraient se voir privées d’allègements de charges sociales.
Toutes ces annonces devraient être affinées puis validées dans les mois qui viennent. Un dernier point d'étape aura lieu le 15 janvier pour mesurer les progrès accomplis, avant l'adoption d'un projet de loi au printemps.
Deuxième thème abordé aujourd'hui : celui des tarifs de la grande distribution. Avant même le début de la conférence, la ministre de l’Economie a exprimé sa volonté d’obtenir des baisses de prix significatives dans les grandes surfaces.
Si l’inflation est "bien maîtrisée" selon les propres mots de Christine Lagarde, les syndicats et les associations de consommateurs estiment que l’augmentation des prix de certains produits (logement, essence, produits alimentaires) pèse considérablement sur les ménages les plus modestes.
FO, la CFTC et la CGT regrettent que rien de très "concret" ne soit sorti de cette nouvelle conférence. Maryse Dumas de la CGT a regretté "des palabres" mais "pas un centime pour les salariés".
Quant à François Chérèque de la CFDT, il s'est tout de même félicité "du débat" sur les contreparties aux allègements de charge : "Il faut que cela aboutisse rapidement, c'est une promesse de campagne du président de la République".
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