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Vidéo Partage des richesses : "Nous ne sommes pas d'accord avec la logique de primes", déclare la députée LFI Clémentine Autain

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Article rédigé par franceinfo
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Chargé de réfléchir à un meilleur partage des richesses, le député de la majorité Pascal Canfin propose au lieu d'une augmentation générale des salaires un dividende salarié et une super-participation. Une logique économique à laquelle la France insoumise n'adhère pas, affirme Clémentine Autain.

Clémentine Autain "ne voit pas pourquoi" La France insoumise (LFI) voterait les propositions de "super-participation" et de "dividende salarié" de Renaissance faites par Pascal Canfin. "On n'a pas encore eu la discussion", précise la députée LFI de Seine-Saint-Denis, mercredi 30 novembre sur franceinfo. "Lorsqu’il y a super-bénéfices" dans les entreprises d'au moins 50 salariés, "il doit y avoir super-participation" pour ces derniers, a affirmé le député européen Renaissance mardi sur franceinfo.

Cette "super-participation" interviendrait dans le cas où les dividendes versés seraient supérieurs de 20% à la moyenne des cinq dernières années. Quant au "dividende salarié", promesse de campagne d'Emmanuel Macron, il revient à étendre un dispositif de partage de la valeur à l'ensemble des salariés en France. Ce serait une obligation. Ces deux propositions doivent être débattues lors des concertations menées avec les partenaires sociaux par Olivier Dussopt, le ministre du Travail.

Non à la logique de prime 

"Nous ne sommes pas d'accord avec cette logique économique. C’est une logique de primes", dénonce Clémentine Autain. "Les superprofits, on est pour les taxer", répète Clémentine Autain."La logique de la participation, c'est que vous donnez de l'argent sans cotisations sociales", ajoute-t-elle. À l'inverse, "augmenter le Smic", soumis à des cotisations sociales, permet d'"avoir plus d'argent pour les biens communs" comme "nos hôpitaux, nos écoles, nos transports en commun".

LFI prône une augmentation du Smic à 1 600 euros net "tout de suite". Mettre en place une super-participation et un dividende salarié obligatoire, ce serait aussi avoir "un aléa de revenus lié à des choix qui sont les choix des dirigeants", selon elle. "Si les salariés participaient à ces choix d'orientation de l'entreprise, alors ils pourraient peut-être être mieux fondés de voir leurs rémunérations liées à des aléas", pointe-t-elle. D'où la préférence des Insoumis pour une augmentation du Smic.

Les députés LFI ont déposé une proposition de loi pour augmenter le salaire minimum à 1 600 euros net. Elle devait être examinée jeudi dernier, le 24 novembre, lors de leur "niche parlementaire", journée où ils ont la main sur l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Ils l'ont finalement retirée, car "il y a eu une obstruction gouvernementale", dénonce-t-elle.

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