Prix de l'électricité : "Nous n'avons aucun élément clair pour l'année 2023", s'alarme Familles de France
Face à la flambée des prix de l'énergie, Bruno Le Maire a assuré que cette hausse sera contenue pour les ménages français. Une annonce qui ne rassure pas des associations de consommateurs pour les mois à venir.
Les prix de l'électricité continuent de grimper, dépassant vendredi le seuil symbolique de 1.000 euros le mégawattheure pour 2023. En déplacement ce samedi, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a assuré que les ménages français ne seront pas touchés par cette hausse. "Nous avons un plafonnement des prix de l'électricité à 4%" qui sera maintenu jusqu'à la fin de l'année et "il n'y aura pas de rattrapage sur ce plafonnement en 2023", a-t-il promis.
"C'est une annonce connue depuis février 2022, c'est une bonne nouvelle mais c'est à court terme", réagit ce samedi sur franceinfo Chantal Huet, présidente de la Fédération Nationale Familles de France. "Pour l'instant, nous n'avons aucun élément clair pour l'année 2023, aujourd'hui il faut quand même anticiper", s'alarme-t-elle.
"Baisser le chauffage la nuit"
L'association s'inquiète d'autant plus que les achats groupés, mis en place jusqu'en juin 2021 et maintenus en 2022 en dessous des tarifs règlementés de vente, ne sont désormais plus possibles. "Il n'y a plus de prestataires en face de nous", regrette la présidente de l'association. Les familles qui en ont bénéficié vont devoir faire sans en 2023. Et les solutions pour faire face à ces hausses de prix sont restreintes.
"Cet hiver, nous préconisons de baisser le chauffage la nuit, mais pas plus d'un degré car après avec les enfants, c'est difficilement supportable", avance la présidente de Familles de France. Autre conseil, "si vous avez un compteur de plus de 6 mégawatt, vous pouvez négocier heure creuse et heure pleine".
Familles de France redoute également l'endettement des futures générations. "Ce pourcentage contenu se fait par rapport à quoi ? Le tarif aujourd'hui n'est pas payé réellement par les ménages, mais qui va les payer ?", redoute Chantal Huet.
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