Pouvoir d’achat : la vie étudiante coûte de plus en plus cher
Layna Lebreton, étudiante réunionnaise de 21 ans, quitte son logement parisien Crous de 21 m² pour un autre, plus petit et moins cher. "Je paye 507 euros, là-bas 400 euros. (…) Quand on a plus de la moitié de la bourse qui passe dans le logement, on ne peut plus profiter", explique-t-elle. Elle ne perçoit pas d’aide de sa famille et compte chaque dépense. "Je dépense beaucoup plus au niveau des courses, 50 euros plus cher maintenant que ma première année", estime-t-elle. Selon l’Unef, le coût de la vie étudiante connaît sa hausse la plus importante en 20 ans : +6,7% par rapport à 2022. Le loyer a augmenté de 1,72%, mais les transports (+4,93%) et l’alimentation (+14,3%) sont les postes qui ont augmenté le plus. "Beaucoup d’étudiants vivent dans des passoires énergétiques, beaucoup ne vont pas se chauffer en hiver", détaille Adrien Lienard, trésorier de l’Unef.
La fréquentation des banques alimentaires active durant l’été
Les associations sur le terrain constatent aussi la précarité. L’une d’elles, qui fait de la distribution alimentaire, attend plus de 500 étudiants. "Depuis début juin, on a distribué trois fois plus de repas que l’été dernier", explique Éloi Perignon, responsable distributions Linkee. Pour la rentrée 2023, le gouvernement a annoncé une enveloppe de 500 millions d’euros supplémentaires pour revaloriser notamment les bourses.
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