Immobilier : la suppression des frais de notaire bénéficiera-t-elle vraiment aux jeunes des classes moyennes populaires ?
En cas de victoire aux législatives, le camp présidentiel a promis de supprimer les frais de notaire pour de biens allant jusqu’à 250 000 euros. La mesure est censée bénéficier aux jeunes des classes moyennes et populaires. Est-ce vraiment le cas ? La proposition de Gabriel Attal porte la partie des frais de notaire qui revient à l’État, soit 5,8% du prix d’achat d’un bien. Pour un appartement de 250 000 euros, les droits s’élèvent à environ 14 500 euros environ. La somme pourrait être donc économisée par certains acheteurs.
Qui sont les primo-accédants ?
Contacté, l’entourage du Premier ministre précise que la mesure s’adresse aux trentenaires qui veulent accéder à la propriété pour la première fois. D’après un rapport de l’Insee en 2017, les primo-accédants font principalement partie des classes moyennes et des catégories les plus aisées. Selon un simulateur en ligne, il faut gagner 3 800 euros par mois environ pour pouvoir emprunter 250 000 euros à la banque dans les conditions actuelles.
En réalité, la mesure aiderait donc uniquement les jeunes qui ont déjà des revenus suffisants pour emprunter ou disposent d’un patrimoine. Elle ne bénéficierait donc pas aux jeunes des classes populaires. Les experts s’accordent également à dire qu’elle n’aura pas un effet déterminant sur le marché de l’immobilier.
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