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Hausse du point d'indice dans la fonction publique : "C'est clairement insuffisant", réagit Natacha Pommet, de la CGT Services publics

Le ministre de la Transformation et de la Fonction publique, Stanislas Guerini, annonce la revalorisation du point d'indice de la fonction publique de 1,5%. Natacha Pommet, secrétaire générale de la Fédération CGT Services publics, dénonce une hausse inférieure à l'inflation.
Article rédigé par franceinfo
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Le point d'indice des fonctionnaires va être revalorisé de 1,5% au 1er juillet, annonce le ministre de la Transformation et de la Fonction publique, Stanislas Guerini. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

"C'est clairement insuffisant", a réagi lundi sur franceinfo Natacha Pommet, secrétaire générale de la Fédération CGT Services publics (FDSP), alors que Stanislas Guerini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publique, a annoncé que le point d'indice de la fonction publique allait être revalorisé de 1,5% au 1er juillet prochain

"L'inflation cette année est à plus de 4,5%", rappelle Natacha Pommet. Une revalorisation salariale générale de 1,5 %, "c'est clairement insuffisant". Elle souligne que l'ensemble des organisations syndicales de la fonction publique avaient "des demandes très fortes de mesures générales pour répondre au manque à gagner depuis le gel du point d'indice". Selon la CGT, la perte de pouvoir d'achat depuis le gel du point d'indice le 1ᵉʳ juillet 2010 s'élève à "à peu près 16%". Les syndicats demandaient "un geste fort et l'ouverture immédiate de négociations pour rattraper ces pertes de pouvoir d'achat".

Une inflation sur les produits alimentaires à plus de 14%

Le ministre a également annoncé que les agents au plus bas dans la grille verront aussi augmenter leur nombre de points, jusqu'à 9 points supplémentaires dès le 1er juillet. "Les produits de première nécessité, l'alimentation sont à plus de 14 % en termes d'augmentation de prix", souligne Natacha Pommet. Cette hausse annoncée est-elle "suffisante pour répondre aux besoins des fonctionnaires de se nourrir ?", s'interroge la représentante de la CGT. "Je ne suis pas certaine que l'on s'y retrouve à la fin quand on ira faire nos courses."

Face aux inquiétudes des collectivités qui devront mettre en œuvre ces augmentations, la secrétaire générale de la FDSP réclame que "les collectivités puissent avoir une dotation globale de fonctionnement qui leur permette de rémunérer correctement leurs agents. C'est aussi de la responsabilité du gouvernement". Natacha Pommet alerte sur la "différenciation" entre les trois fonctions publiques. "Au lieu de supprimer des taxes ou de supprimer des impôts, le gouvernement doit mettre en œuvre une réforme fiscale acceptable par tous pour avoir des services publics, qu'il soit des services publics de l'Etat, hospitalière ou des services publics de proximité, des territoriaux."

Les fonctionnaires territoriaux, moins bien lotis ?

La CGT affirme que "les fonctionnaires refusent totalement cette différenciation qu'il pourrait y avoir entre les trois versants de la fonction publique". Elle pointe le fait que "les salaires dans la fonction publique territoriale sont, en moyenne, beaucoup moins élevés que dans la fonction publique de l'État et dans la fonction publique hospitalière". Elle estime qu'avec les annonces du gouvernement, "la fonction publique territoriale reste le parent pauvre de la fonction publique. Le près de 2 millions de fonctionnaires territoriaux apprécieront cette prise en compte de leur valeur". 

Quant à la prime pouvoir d'achat de 300 à 800 euros pour les fonctionnaires gagnant moins de 3 250 euros par mois, Natacha Pommet pointe "une bonne idée dans l'immédiat". "Cet automne, l'agent qui va recevoir 300 ou 400 euros sur son salaire, forcément, cela va être mieux." Mais elle alerte toutefois sur les limites de cette prime. "C'est en une fois, c'est une prime, donc ça ne comptera jamais dans le calcul de la pension de retraite. C'est un pansement sur une jambe de bois." La Fédération CGT Services publics plaide pour "une mesure générale d'augmentation du point d'indice de l'ordre au moins au minimum de 10 %".

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