Délinquance, deuxième vague de Covid-19, plan de relance... Ce qu'il faut retenir du "8h30 franceinfo" de Jean Castex
Le Premier ministre était l'invité exceptionnel du "8h30 franceinfo", lundi 12 octobre 2020.
Jean Castex, Premier ministre, était l'invité exceptionnel du "8h30 franceinfo", lundi 12 octobre 2020. Sécurité, reconfinement locaux, application StopCovid, aides aux entreprises, libération de Sophie Pétronin... Il répondait aux questions de Marc Fauvelle et Salhia Brakhlia.
Attaques contre des policiers : "Nous serons intraitables"
Après l'agression de policiers à Herblay (Val-d'Oise) et l'attaque d'un commissariat à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), Jean Castex l'assure, "nous serons intraitables". "Nous allons dans ce quinquennat recruter 10 000 policiers supplémentaires", affirme le Premier ministre, et des quartiers de reconquête "supplémentaires" vont être créés. Il rappelle également que le "budget de la Justice allait augmenter de 8%".
Les attaques contre les policiers sont, selon Jean Castex, notamment dues au fait "que l'on dérange tous ces trafics par les moyens que nous employons. Cela ne leur plaît pas, ils réagissent, mais ils auront affaire à nous, on ne se laissera pas faire", promet-il.
Covid-19 : "La deuxième vague est là", des reconfinements locaux possibles
De nombreuses villes sont placées en "alerte maximale" et les places dans les hôpitaux commencent à se réduire face à l'afflux de malades du coronavirus. "Nous sommes dans une situation très difficile. La deuxième vague est là et j'appelle à ce que nous nous mobilisions toutes et tous pour faire face à cette deuxième vague. Il ne peut pas y avoir de relâchement", prévient Jean Castex.
"Si dans cette période de quinze jours, nous voyons que les indicateurs sanitaires se dégradent beaucoup, [...] nous pourrons prendre des mesures supplémentaires", déclare le Premier ministre. "Le reconfinement général doit être par tous moyens évité, c'est possible si nous nous y mettons tous." Mais des reconfinements locaux peuvent être possible. "Rien de doit être exclu", juge Jean Castex qui "demande" aux Français de limiter le nombre de personnes qu'ils reçoivent chez eux.
Une nouvelle version de l'application StopCovid le 22 octobre
L'application StopCovid, qui doit permettre à ses utilisateurs d'être prévenus s'ils ont croisé récemment un autre utilisateur porteur du Covid-19, n'a été téléchargée que 2,6 millions de fois. Jean Castex avait lui-même reconnu qu'il n'avait pas téléchargé l'application. "Le gouvernement a demandé une nouvelle version de l'application qui sera officiellement lancée le 22 octobre", annonce-t-il. "À ce moment-là, je la téléchargerai."
Budget 2021 : un plan de relance "à 80%" d'aides, "le paquet sur les jeunes"
Les députés commencent ce lundi 12 octobre à examiner le premier volet du projet de loi de finances pour 2021, qui prévoit notamment des baisses d'impôts pour les entreprises confrontées à la crise du Covid-19. Les syndicats ont dénoncé un manque de contreparties. Jean Castex propose que "les instances du dialogue social dans les entreprises" puissent être saisies, à chaque fois que les entreprises bénéficient du plan de relance, "et puissent en débattre". Mais pour le Premier ministre, "ça ne veut pas dire qu'il faut qu'elles aient un droit de veto, mais un droit de regard. Dans ce plan de relance, il y a grosso modo 80% qui sont des aides allouées soit à des entreprises, soit à des particuliers. Vous obtenez l'aide si vous présentez une prestation. Vous avez l'argent si vous avez réalisez l'investissement correspondant."
"Le gouvernement annoncera les décisions qu'il prend pour les plus vulnérables" samedi, à l'occasion de la Journée nationale de lutte contre la pauvreté, annonc Jean Castex. Le gouvernement va "mettre le paquet sur les jeunes" ajoute-t-il. Il en dessine les grandes lignes : "l'apprentissage, des contrats, des parcours d'insertion, des formations pour aller vers les métiers de la transition écologique".
Pas de rançon versée pour la libération de Sophie Pétronin
Sophie Pétronin, dernier otage français dans le monde, a été libérée après quatre années de détention au Mali. Elle a été accueillie samedi 10 octobre par sa famille et par Emmanuel Macron qui a remercié les autorités maliennes. "Non", la France n'a pas payé de rançon pour sa libération affirme Jean Castex.
"Elle avait été enlevée par un groupe terroriste et il se trouve que ce même groupe a enlevé au début de l'année 2020 un responsable de l'opposition malienne. Les négociations du gouvernement malien avec cette organisation terroriste ont concerné monsieur Cissé. Donc les négociations ont concerné monsieur Cissé donc nous n'étions pas partie de ces négociations, et il se trouve que faisant un geste humanitaire madame Pétronin a été libérée", explique le Premier ministre.
Retrouvez en intégralité le "8h30 franceinfo" spécial de Jean Castex du lundi 12 octobre 2020 :
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