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Peur sur les bourses

Les places financières mondiales sont toujours en chute ce matin, malgré les interventions de Barack Obama et de la Banque centrale européenne. Tokyo concède 4% à la mi-séance, Hong-Kong perd plus de 7%. Wall Street a clôturé cette nuit sur une baisse record de 10 mois. La journée n'augure rien de bon sur les marchés européens. La chute de certaines valeurs pourtant solides montre un début de panique.
Article rédigé par franceinfo
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ACTUALISE A 10 h 20 (clôture des places asiatiques, ouverture des européennes) :

C'est comme un film tourné au ralenti. Mais en lieu et place de “Chabadabada”, c'est “Sauve qui peut !” Les places financières mondiales poursuivent leur plongeon, sans toutefois qu'il y ait de krach violent et rapide, comme cela s'est produit à d'autres occasions. Cette nuit, les places asiatiques ont joué au yo-yo. A la mi-séance, Tokyo perdait 4,4%, Hong Kong a décroché jusqu'à -7,24% et Séoul a plongé de 10%. Les bourses asiatiques se sont quelque peu reprises à la clôture (-1,7 pour Tokyo, la principale), mais la glissade a bien eu lieu.

On ne trouvera pas de quoi se rassurer en remontant le fuseau horaire. A New York, Wall Street s'est offert un record de 10 mois, dont elle se serait bien passé, avec une chute de 5,5% à la clôture. Les déclarations de Barack Obama, assurant que la dette américaine mériterait toujours d'être notée AAA sont passées pour des incantations. Surtout que le président américain, tenu par l'obligation de négocier avec son opposition, ne peut faire mieux que d'espérer des décisions “dans les prochaines semaines”. C'est ce temps - plus lent (trop lent ?) - de l'action politique qui inquiète des marchés pressés.

La mobilisation des banquiers centraux n'a pas non plus constitué le “remède de cheval” espéré. Les bourses européennes ont connu une journée de baisse hier, malgré l'annonce de la BCE, qui affirme qu'elle poursuivra sa politique de rachat de dette. Elle a en particulier sorti son portefeuille pour les obligations italiennes et espagnoles, visées par les marchés financiers. Mais cette déclaration n'a pas réussi à rassurer. tout au plus a-t-elle empêché la fièvre de trop monter, en particulier à Milan et Madrid, qui s'en sortent respectivement avec des baisse de l'ordre de 2% “seulement”. les autres places creusent des pertes entre 3 et 5% (lire notre article).

  • Ce matin, les places européennes ont ouvert en hausse... avant de repartir dans le rouge : une heure après le début des séances à Londres, Paris, Madrid et Francfort, les indices de référence perdent autour de 2%.

    Si l'édifice ne s'effondre pas, il tremble tout de même très fort. Et certains n'hésitent pas à employer les grands mots : “les gens agissent dans l'émotion au lieu de regarder la situation de manière rationnelle. C'est une panique générale”, s'alarme Chris Weston, de chez IG Markets à Melbourne.

    De fait, la chute de certaines valeurs ne semble pas pouvoir s'expliquer autrement que par le contexte. Ainsi, le laboratoire Sanofi perd-il 2,56% sans raison particulière. D'autres, plus sensibles au contexte, sont logiquement touchées : les banques et surtout les valeurs pétrolières, qui subissent le contrecoup de la crainte d'une récession. En revanche, l'or, valeur refuge, vole de record en record. Il a crevé le plafond de 1720 dollars l'once à Hong-Kong, et il continue son envolée.

    Grégoire Lecalot, avec agences

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