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Pétroplus : deux offres "sérieuses", selon Arnaud Montebourg

Alors que la reprise de la raffinerie de Petit-Couronne semblait compromise, deux entreprises, égyptienne et suisse, seraient sur les rangs. Deux offres, parmi cinq au total, déposées in extremis, et jugées "sérieuses et financées" par le ministre du Redressement productif.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Des sources proches du dossier disaient, ce mardi matin, la reprise improbable, à quelques heures de la date ultime de dépôt des offres d'éventuels repreneurs au tribunal de commerce. Pourtant, une société égyptienne, Arabiyya Lel Istithmaraat, et un investisseur suisse, Terrae, sont venus apporter une lueur d'espoir aux 470 salariés du site de Seine-Maritime... in extremis. 

Selon le conseil financier du groupe égyptien, joint par France Info, la société qui est déjà implantée en Afrique et au Moyen-Orient, emploierait 26.000 salariés dans les domaines du gaz et du pétrole. Elle se dit prête à investir plusieurs dizaines de millions d'euros dans ces infrastructures normandes et à garantir la quasi-totalité des emplois, soit plus de 400 personnes - 60 autres devant partir en retraite. C'est la première fois que le nom de ce candidat apparaît. Et pour cause, le groupe égyptien n'étudierait le dossier que depuis quelques semaines.

Dans un communiqué, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, affirme considérer cette offre et celle de l'investisseur suisse Terrae, comme "sérieuses et financées ". 

Cinq offres au total

Le ministre confirme surtout le dépôt de cinq offres au total, dont la proposition de NetOil, entreprise basée à Dubaï, et contrôlée par un homme d'affaires libano-américain, "offre à ne pas prendre par dessus la jambe ", selon Yvon Scornet, de la CGT. Et celle du groupe libyen Murzuk dont Arnaud Montebourg avait confirmé  plus tôt le sérieux.  

Le syndicaliste en tout cas se réjouit ce mardi soir, alors que l'heure limite de dépôt des dossiers est passée. "Hier, tout le monde nous donnait comme perdu. Maintenant, on n'est plus dans cette situation. On a de l'espoir. On va trouver une solution ", affirme Yvon Scornet.  

C'est maintenant le tribunal de commerce qui va devoir se prononcer sur la nature et le sérieux de cette ou ces offre(s). "On a eu déjà dans cette très difficile affaire de Petit-Couronne de nombreux candidats , prévient Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières, invité de France Info. Il faut voir quelle est leur volonté réelle de s'impliquer et d'investir  [...] Mais c'est plutôt une bonne nouvelle ". 

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