Commerces alimentaires : l'approvisionnement à flux tendus
Il n'est pour le moment toujours pas question d'un reconfinement. Mais les grandes surfaces s'inquiètent déjà de voir des clients en télétravail vider leurs rayons, et elles ne sont pas sûres de pouvoir suivre.
Depuis quelques semaines, il y a de plus en plus de tensions sur les matières premières : le blé, le lait, le beurre. Et au bout de la chaîne, des magasins commencent à avoir des retards de livraison. Parmi les produits avec les plus forts taux de rupture ces derniers mois, le papier hygiénique à 10,9 %. Les pâtes fraîches sont à 8,6 % et le concentré de tomates à 8,3 %. En cause, de très mauvaises récoltes de céréales notamment ces derniers mois, et une demande mondiale accrue.
Une perte de 3,5 milliards d'euros
La consommation à domicile est quant à elle supérieure à ce qu'elle était avant la crise. Résultat : les chaînes de fabrication surchauffent. Les consommateurs ne doivent toutefois pas s'inquiéter, au risque de provoquer des tensions, rassure Yves Puget, expert consommation pour le magazine LSA. Selon une étude, ces ruptures devraient entraîner une perte de 3,5 milliards d'euros pour les distributeurs et les fournisseurs cette année.
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