Pas de repreneur pour l'usine Goodyear d'Amiens-Nord
"Je peux affirmer aujourd'hui que toute discussion avec un repreneur potentiel, y compris Titan, est terminée ". Une phrase prononcée par le directeur des ressources humaines de GoodyearDunlop Tires France, Jean-Philippe Cavaillé, dans les colonnes du quotidien Le Courrier Picard. Une phrase qui met un point final à une lutte sociale longue et difficile. La décision, explique-t-il encore, est "définitive " et "irrévocable ".
Nouvelles négociations avec Titan, nouvel échec
Elle porte au premier chef sur l'équipementier américain Titan, qui était intéressé par la reprise de l'activité pneus agraires. Les négociations avaient été houleuses, émaillées de déclarations provocantes du patron de Titan, Maurice Taylor. Elles s'étaient achevées par le rejet du projet par la CGT. "Ces derniers mois, on s'est à nouveau approché du groupe Titan pour essayer, une nouvelle et ultime fois, de trouver une solution pour le site d'Amiens-Nord, dans un contexte économique difficile ", explique encore Jean-Philippe Cavaillé. L'échec de ces nouvelles discussions est tout récent. Environ 330 salariés étaient pressentis pour une embauche par Titan.
Procédures en cours
Au total, 1.143 emplois sont donc détruits. Un peu plus d'un millier de salariés sont encore concernés par le congé de reclassement qui court jusqu'à la fin 2015. Et les procédures ne sont pas toutes liquidées puisque le licenciement des élus du personnel a récemment été invalidé par l'inspection du travail. Des audiences doivent encore se tenir aux prud'hommes d'Amiens le 22 janvier prochain, suite à une action de la CGT qui conteste les licenciements économiques. Une action de groupe est par ailleurs en cours aux Etats-Unis autour des maladies professionnelles.
POUR REVENIR SUR LE DOSSIER GOODYEAR A AMIENS :
►►► Deux cadres de l'usine retenus en janvier dernier
►►► Fin 2013, les ouvriers ont décidé le blocage de l'usine
►►► L'Assemblée nationale pointe des responsabilités partagées sur la fermeture du site d'Amiens-Nord
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.