Pagaille à Roissy : Aéroports de Paris mis en cause
Des dizaines de vols annulés, des avions retardés de plusieurs jours, des milliers de passagers contraints de dormir dans les couloirs... Noël a été synonyme de grande pagaille à l'aéroport parisien de Roissy. En cause : l'épisode neigeux, bien sûr, mais aussi et surtout la pénurie de glycol, le dégivrant
pour avions.
Le patron d'Air France-KLM avait très vite accusé Aéroports de Paris (ADP),
gestionnaire de l'aéroport, sur sa gestion du glycol. Pierre-Henri Gourgeon avait estimé que cette pénurie était "peu admissible".
Aujourd'hui, une lettre met en cause un peu plus ADP. Dans ce courrier daté du 22 décembre et publié par Le Figaro, le PDG d'ADP Pierre Graff avait prévenu la ministre des Transports d'un risque de pénurie du glycol, tout en affirmant "qu'il était encore possible de faire face aux épisodes neigeux annoncés par Météo France". Ni la DGAC, ni les compagnies ne s'inquiètent réellement.
Mais le lendemain soir, le 23 décembre, il y a effectivement une pénurie de glycol. Et c'est la désorganisation. "Nous avons été mis devant le fait accompli" dénonce un cadre de la DGAC dans Le Figaro, nous n'avions pas été alertés." Air France doit annuler au dernier moment 98 vols. "Nous n'avons pas pu informer nos passagers" raconte un cadre d'Air France interrogé par le quotidien.
Autre problème, des salariés d'Alyzia, filiale d'ADP chargée du dégivrage, aurait invoqué leur droit de retrait pendant l'épisode neigeux. Leurs aires d'intervention n'étaient pas déneigées, ce qui aurait causé un accident.
ADP devra bientôt s'expliquer. Un rapport d'enquête sera remis à la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet lundi, et une table ronde se tiendra le 13 janvier en présence des différents acteurs.
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