Cet article date de plus de dix ans.

Pacte de responsabilité : la polémique se poursuit entre patronat et gouvernement

La sortie d'Emmanuel Macron sur l'échec du pacte de responsabilité continue de susciter des réactions, du côté du patronat et du gouvernement. A l'Assemblée, Manuel Valls a dénoncé "les provocations" de certains responsables patronaux.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (En août dernier, Manuel Valls et Pierre Gattaz affichaient leur entente...qui semble désormais écornée © REUTERS/Fred Dufour)

Manuel Valls et Emmanuel Macron ont répliqué mardi aux critiques du patronat en demandant  ses dirigeants d'agir pour l'emploi au lieu de se contenter d'exiger toujours plus du gouvernement. Le Premier ministre et le ministre de l'Economie s'exprimaient au lendemain du lancement d'une mobilisation de chefs d'entreprise. Le Medef, la CGPME et l'UPA dénoncent notamment la création du compte pénibilité, l'obligation d'information en cas de projet de cession et les nouvelles règles sur le travail à temps partiel.

 

Principale cible de leurs critiques, le président du Medef, Pierre Gattaz. Ce mardi matin, Emmanuel Macron a estimé que le patronat portait la responsabilité de "l'échec" que constitue le faible nombre d'accords conclus dans les branches professionnelles dans le cadre du pacte de responsabilité. A en croire le ministère de l'Economie, seules deux branches professionnelles ont signé : la métallurgie et la chimie. 

 

La réponse de Pierre Gattaz ne s'est pas fait attendre. Il a interpellé le ministre de l'Économie sur Twitter. 

A l'Assemblée, Manuel Valls dénonce "les provocations" du patronat

Dans l'après-midi, à l'Assemblée nationale, Manuel Valls a lui aussi pointé du doigt une partie du patronat. Il a déclaré que "chacun devait être à la hauteur de ses responsabilités ". "Et je le dis notamment aux dirigeants du patronat, un certain nombre de propositions de provocations, de propos aujourd'hui ne sont pas à la hauteur de cette responsabilité ", a ajouté le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

 

S'en prenant à l'ex-majorité UMP aux affaires, il a lancé : "Quand on a laissé le pays dans cet état, ( ...) quand on n'a pas fait de la compétitivité, des efforts, on est un peu plus modeste et on soutient un gouvernement qui lui s'engage pour la croissance, la compétitivité et l'emploi ". Le Medef organise demain, mercredi, une mobilisation contre la politique économique du gouvernement, après les manifestations de la CGPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) lundi, à Paris et Toulouse.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.