Nouveau revers pour le Rafale… cette fois en Inde
Le Rafale est-il maudit ?
_ Depuis sa mise en service il y a trois ans, le super-avion de combat de Dassault n’a essuyé que des revers à l’exportation. Le dernier en date, aujourd’hui à New Delhi : l’appel d’offres portait sur 126 avions de combat pour équiper l’armée de l’air indienne. C’est un marché de quelque 12 milliards de dollars, soit 9 milliards d’euros, qui passe au nez et à la barbe de l’avionneur Dassault.
Exit le Rafale, qui "n’a pas rempli les critères requis lors des évaluations techniques", précise un porte-parole de la Défense indienne. La bataille se joue maintenant entre cinq concurrents du chasseur français : le Russe MiG, le Suédois Saab, l’Eurofighter Typhoon d’EADS, BAE Systems et Finmeccanica, le F-16 de Lockheed Martin et le dernier chasseur de Boeing. C'est l'un des plus gros contrats actuellement sur le marché : l'Inde prévoit de consacrer pas moins de 30 milliards de dollars à la modernisation de sa flotte vieillissante, datant pour l'essentiel de l'époque soviétique.
Echec commercial
Aux yeux des spécialistes, le Rafale souffre de deux handicaps. D’une part, mis en service il y a trois ans seulement, il n’a pas encore véritablement fait ses preuves au sein d’unités de combat. D’autre part, l’âge d’or dont Dassault a bénéficié pendant des années est terminé. Longtemps, certains pays n’ont pas voulu acheter d’appareils américains et, pour ne pas acheter "soviétique", ont opté pour des appareils français. Mais ce temps est maintenant révolu.
Si le marché indien part en fumée, le Rafale semble encore tenir la corde aux Emirats arabes unis, qui pourraient devenir le premier marché à l’export du fleuron de Dassault. L’avionneur français espère y placer une soixantaine d’appareils – le contrat pourrait être finalisé au Salon du Bourget en juin prochain – et conclure dans la foulée des marchés au Qatar et au Koweït. Histoire que le Rafale ne connaisse pas les mêmes déconvenues que le char Leclerc (Nexter, ex-Giat industries) : fleuron technologique mais flop commercial.
Gilles Halais avec agences
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