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Nouveau plongeon spectaculaire des marchés asiatiques

Les incertitudes planent sur l’économie mondiale, les investisseurs paniquent : Tokyo -9,6%, Séoul -10,6%, Hong Kong, Shangai, Bombay… entraînent dans leur chute les places européennes dans leurs premiers échanges de la journée. Pour faire front commun, les nations est-asiatiques annoncent la création d’un fonds commun de réserves…
Article rédigé par franceinfo
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Dans un marché mondial extrêmement volatile et face aux craintes de récession, les bourses asiatiques prennent de nouveau le bouillon. Tokyo termine ce matin en baisse de près de 10%. Et pour la première fois depuis cinq ans, le Nikkei passe sous le seuil psychologique des 8.000 points. En trois semaines, la première place boursière d’Asie a perdu 32,08%.

Les investisseurs japonais sont particulièrement déboussolés par le yo-yo de Wall Street et inquiets de la hausse continue du yen, qui pénalise les exportations nippones. La monnaie japonaise s’échange à son plus haut niveau face au dollar depuis plus de 13 ans, et elle poursuit son ascension face à l’euro qui a plongé sous les 122 yens.

Autre symbole qui renforce le pessimisme des investisseurs, le dévissage sévère du géant nippon de l’électronique : Sony revoit ses objectifs annuels à la baisse, et plonge aussitôt de plus de 12%. Entraînant dans son sillage les autres titres d’entreprises électroniques dans toute la zone Asie.

Fonds commun pour front commun

Afin de se serrer les coudes dans la perspective de futures crises financières, les nations est-asiatiques annoncent la création d’ici fin juin d’un fonds communs de réserves de 80 milliards de dollars. Les Premiers ministres japonais et chinois, et dix dirigeants de l’Association des Nations d’Asie du sud-est (Asean) veulent renforcer la coopération régionale et la coordination des politiques face à la crise financière mondiale.

Décision prise au matin d’un sommet Europe-Asie qui s’ouvre pour deux jours à Pékin et qui sera évidemment accaparé par la crise mondiale. Nicolas Sarkozy ambitionne de faire monter les puissances émergentes de la région dans le train de la refondation du système économique. Quasiment tous les chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’Asem, qui pèse 60% du PIB mondial, participent à ce sommet.

Gilles Halais avec agences

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