Nouveau plan social chez Altadis
C'est le franco-espagnol Altadis va essuyer le coup de tabac que traverse le cigarettier britannique Imperial Tobacco. La direction a annoncé la suppression de 2.440 emplois. Et la France est la principale victime de ce plan social avec 1060 postes en moins. L'Espagne en perdra 830.
“On s'attend à une annonce qui va nous amener à plusieurs fermetures de sites et peut-être un millier de suppressions d'emplois”, a indiqué
Jean-Marie Roux, élu CGT au CE européen du fabricant de tabac. “Ce sont des rumeurs, mais ils ont commencé à préparer les salariés psychologiquement en disant que ça va être très important comme
restructuration”", a-t-il poursuivi, confirmant des informations parues dans le quotidien Les Echos.
L'intersyndicale du groupe (CGT, CFDT, FO, Unsa, CFE-CGC et CFTC) se réunit cet après-midi.
La restructuration du groupe, après le rachat il y a six mois par Imperial Tobacco est pointée du doigt par les syndicats. “Chaque fois qu'une grosse entreprise rachète une autre, obligatoirement cela entraîne des réorganisations, des restructurations et cela veut dire des fermetures et des suppressions d'emplois”, déplore Jean-Marie Roux.
Altadis emploie plus de 2.000 personnes en France sur 8 sites: Paris, où se trouve le siège, Nantes et Riom (Puy-de-Dôme) qui fabriquent les cigarettes , Metz, en charge du tabac à rouler, Strasbourg, pour les cigares, Le Havre où parvient le tabac brut, Les Aubrais (Loiret) et Bergerac (Dordogne) qui accueillent les centres de recherche et développement.
Deux sites doivent donc fermer, Metz, qui emploie 135 personnes, et Strasbourg.
L'entreprise avait déjà annoncé en 2006 un projet de restructuration concernant les fonctions centrales et commerciales ainsi que la distribution, entraînant la suppression de 472 postes, 239 en France et 233 en Espagne. En 2005, le groupe avait fermé l'usine de cigarettes de Lille, qui employait plus de 500 salariés au moment de l'annonce de sa fermeture en 2003.
Grégoire Lecalot, avec agences
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