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Notre manière de faire les courses a-t-elle changé en 40 ans ? "Pas tellement" répond l'Insee

L’Insee publie aujourd’hui une étude qui s’intéresse à la pratique des courses en France. Elle concerne la population urbaine âgée de plus de 18 ans. Durée, fréquence, mode de déplacement, tout y est passé à la loupe.
Article rédigé par franceinfo
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  (Les courses du samedi sont de plus en plus longues © MAXPPP)

Des courses de moins en moins fréquentes et toujours plus longues le samedi. Voilà une des conclusions majeures de cette étude. Dès les années 1970, le développement des grandes surfaces en périphérie des villes a modifié les habitudes des français. Les Français prenaient subitement leur voiture pour faire leurs courses hebdomadaires, le plus souvent le samedi, dans un magasin unique où il pouvait tout trouver. En moyenne, la durée des courses le samedi est de 88 minutes en 2010 contre 68 en 1974. 

Autre résultat intéressant, aujourd’hui hommes et femmes sont de plus en plus égaux en matière de courses. C’est ce qu’observent l’Insee et Jérôme Accardo, chef du département des prix à la consommation, des ressources et des conditions de vie des ménages : "L’écart de temps passé à faire les courses entre les hommes et les femmes s’est réduit de moitié depuis 1974 ". D’un écart de 16 minutes en 1974, on arrive à 8 actuellement.

 

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Et si on fait moins fréquemment de courses, la durée moyenne est restée stable depuis 1974.  Résultat, la population urbaine y consacre en moyenne 2h41 par semaine, soit 11% du temps domestique. Et parmi les activités domestiques, justement, la perception des gens a également changé à l’égard des courses. En 1986, la moitié des personnes interrogées voyaient les courses comme un moment agréable. En 2010, il n’en reste plus que 1/3.

Paradoxalement, cette corvée ne poussent pas les Français à réaliser leurs achats du quotidien sur internet. En 2010, 2% des adultes déclarent avoir effectué une partie de leurs achats en ligne dans les trois derniers mois. Et seul 1% les ont fait uniquement sur la toile. Comme quoi, nos habitudes changent, mais cela prend du temps.

L'Insee se penche sur les habitudes des français lors des courses- Sébastien Duhamel
 

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