Non, le crédit revolving n'est pas mort : l'UFC-Que Choisir porte plainte
L'association UFC-Que Choisir a repris son bâton de pélerin. Comme en 2009, avant la Loi Lagarde, elle a toqué à la porte de 1.126 magasins, pour tenter de souscrire, selon un scénario unique, un crédit à consommation. Objectif : jauger les bons (ou mauvais) usages depuis cette loi de juillet 2010 censée assainir les pratiques des opérateurs de crédit.
Les statistiques laissaient déjà entrevoir des dérives. Entre 2010 et 2011 par exemple, le nombre de dossiers de surendettement a cru de 7%. Dans ces dossiers, en moyenne, quatre crédits renouvelables, anciennement baptisés revolving. L'enquête de l'UFC vient donc constater ce que ces chiffres disaient déjà. Beaucoup de grandes surfaces continuent de distribuer sans vergogne de ces crédits risqués. Rappelons que le crédit renouvelable a pour principe de se reconstituer et donc de coûter de plus en plus cher à son souscripteur, à la différence du crédit amortissable classique à taux fixe, en général affecté à un achat précis.
Plaintes déposées contre des grandes enseignes
Ce que l'UFC-Que Choisir reproche exactement aux enseignes ? De continuer à délivrer ces crédits renouvelables sous la forme d'une carte de fidélité et de ne vérifier la solvabilité de leurs clients que dans 15% des cas, alors que la loi l'exige. C'est du "crédit en libre-service", dénonce l'UFC. Elle annonce par conséquent avoir saisi la DGCCRF pour que les infractions constatées soient sanctionnées, avoir porté plainte contre plusieurs grandes enseignes (Carrefour, But, Fly ou Cora) et organismes de crédit (Sofinco, Financo, Cetelem, Cofidis, Cofinoga) pour n'offrir aucune alternative au crédit renouvelable. L'association enfin interpelle les parlementaires pour que soit interdite la délivrance de crédit sur le lieu de vente et que les cartes de fidélité ne fassent plus office de cheval de Troie du crédit.
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