Moins de médicaments vendus : les pharmacies sont dans le rouge
Moins de médicaments consommés = moins de médicaments vendus.
_ Cela fait plusieurs années que le prix et les volumes de médicaments baissent, conséquence directe des politiques de maîtrise des dépenses de santé mises en place par les gouvernements successifs depuis 2005.
Mais en bout de chaîne, il y a les pharmacies qui vendent de moins de médicaments, de moins en moins chers. "Nous sommes passés de 2,8 milliards de boites de médicaments remboursables vendues fin 2005 à 2,58 milliards fin 2010 ", constate Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France.
Conséquence : une quarantaine d’officines avait fait l’objet fin 2006 d’une procédure de sauvegarde, redressement ou liquidation. En 2010, elles seraient 200 à 220, selon leur fédération. Soit cinq fois plus nombreuses.
Parmi les zones les plus touchées : l’Ile-de-France, la Seine-Maritime et la Haute-Garonne.
La diversification des activités des pharmaciens d’officine, comme la vente de la parapharmacie, n’a pas suffi à endiguer leurs soucis de trésorerie. Notamment parce que l’essentiel de l’activité – 83% – reste le médicament.
C’est pour proposer des pistes que l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) planche sur un rapport qu’elle remettra au ministre de la Santé le 30 avril prochain au plus tard.
_ Il s’agit notamment de réfléchir à la marge des pharmacies sur les médicaments remboursés, d’identifier des missions de service public susceptibles d’être rémunérées et confiées aux pharmaciens, ou encore de réfléchir à l’optimisation du réseau d’officines.
Gilles Halais, avec agences
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