Mobilisation générale sur la crise de la dette
Actualisé à 4h00 avec le communiqué du G7
Une fois n'est pas coutume. Le premier signal d'alarme a été déclenché dans les bourses de Ryad et Tel-Aviv ce week-end. Quelques heures après l'annonce de la dégradation de la note américaine (de AAA à AA+, selon Standard & Poor's), les deux places ont perdu respectivement 5,5% (samedi) et 7% (dimanche).
Depuis, c'est la mobilisation générale pour éviter une nouvelle dégringolade ce lundi sur les marchés financiers à travers le monde.
Zone Euro
Après plus d'une semaine consécutive de baisse des indices boursiers, c'est là que les répercussions pourraient êtres les plus importantes. Une zone euro non seulement confrontée aux conséquences de la note américaine, mais aussi à la crise des dettes italiennes et espagnoles. Paris et Berlin ont été les premiers à s'exprimer officiellement. Dans un communiqué conjoint publié dimanche soir, Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont appelé Madrid et Rome à appliquer rapidement et complètement les mesures de redressement des finances publiques décidées lors du dernier sommet de la zone euro. "Une mise en oeuvre rapide et complète des mesures annoncées est essentielle pour restaurer la confiance des marchés."
Très vite après cette déclaration, la banque centrale européenne est sortie de son silence. La BCE annonce qu'elle va "mettre en oeuvre activement" son programme de rachat d'obligations."Ce programme a été conçu pour permettre de restaurer une meilleure transmission de nos décisions de politique monétaire, en prenant en compte des dysfonctionnements du marché, et donc d'assurer la stabilité des prix dans la zone euro", selon un communiqué. Et si le programme ne parvient pas à rassurer les marchés, la BCE compte sur les gouvernement pour activer le Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour voler au secours des pays plongés dans la crise de la dette.
Le G7 s'engage pour soutenir la stabilité
Depuis l'annonce de la dégradation de la note américaine, rien n'avait filtré des discussions des ministres du G7. Mais dans une déclaration publiée à quelques minutes de l'ouverture des marchés asiatiques, les ministres des Finances et banquiers centraux du G7 se sont engagés à prendre “toutes les mesures nécessaires” pour soutenir la stabilité financière et la croissance.
Les Etats-Unis contre-attaquent
De son côté, Washington tire à boulets rouges sur Standard & Poor's. Le Trésor estime que l'agence de notation "oubliait" 2.000 milliards de dollars d'économies budgétaires dans ses calculs. De son côté, Gene Sperling, conseiller économique de Barack Obama, a ironisé sur une agence "qui part d'une conclusion et cherche ensuite les arguments pour la prouver".
La crainte Outre-Atlantique, c'est de voir les pays asiatiques se débarrasser des bons du Trésor américain dès l'ouverture des places financières ce lundi matin. Si le Japon et la Corée du Sud ont assuré Washington de leur confiance, Pékin n'a rien promis.
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