Mobilisation des taxis : les raisons de la colère
De sérieux ralentissements sont attendus dans les principales villes de France, ce jeudi. Les taxis manifestent à Paris, Lyon, Marseille, mais aussi à Nice, Toulouse ou Pau. Ils devraient organiser des opérations escargot autour des aéroports et des gares, et manifester dans les centre-villes.
Cette journée de mobilisation est ciblée vers un ennemi en particulier : Uber. L'entreprise américaine est accusée par les chauffeurs de "concurrence déloyale". C'est son service UberPop qui concentre surtout la colère des taxis : il permet à n'importe quel particulier de s'improviser chauffeur quelques heures par semaines.
A Paris, les chauffeurs UberPop sont arrêtés et verbalisés
Ce service a d'ailleurs été interdit par plusieurs préfectures en France (Gironde, Bas-Rhin, Nord, Bouches-du-Rhône, Loire-Atlantique, Rhône). Une enquête est en cours, elle a été ouverte il y a un an à Paris, pour déterminer si les activités d'Uber sont légales. En attendant une clarification, les chauffeurs sont hors-la-loi. Ils sont d'ailleurs régulièrement arrêtés et verbalisés. Le procureur de la République de Paris François Molins assure même qu'il va durcir les sanctions avec un recours plus systématique aux saisies de véhicules.
Les taxis, eux, sont excédés. Ce mercredi sur France Info, Serge Metz, le patron de l'entreprise G7, plus gros employeur de taxis à Paris, estimait qu'Uber faisait de la "provocation permanente" . Au dire d'un jeune lyonnais ils sont même violents : cet homme de 27 ans a été passé à tabac, dans la nuit de samedi à dimanche, par des chauffeurs de taxi selon lui. Une enquête est ouverte. Dans ce contexte, Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, a appelé dès mardi soir au calme.
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