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Mini crédits : "On voit des dérives très, très graves", dénonce l'UFC Que Choisir qui porte plainte contre trois organismes de prêts

"On va avoir des taux d'intérêts implicites qui sont de plus de 2 234 %, c'est 100 fois supérieur au taux d'intérêt des crédits à la consommation classiques !", s'indigne l'association de défense des consommateurs.

Article rédigé par franceinfo
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Illustration. (JEAN FRANCOIS FREY / MAXPPP)

L’UFC Que Choisir porte plainte pour pratiques commerciales trompeuses contre trois organismes de prêts de mini crédits, Bling, Cashper et Floa Bank. Matthieu Robin, chargé de mission banque assurance au sein de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir dénonce sur franceinfo jeudi 29 avril des techniques commerciales "pousse-au-crime".

"Il va y avoir des discours très bienveillants qui sont proposés pour indiquer que le crédit va permettre de préserver la santé financière des consommateurs, qui va présenter le crédit comme un jeu de grattage anodin. On peut obtenir un crédit de façon très facile", assure-t-il. "C'est l'accumulation de ces mini crédits qui pose problème. On va avoir des taux d'intérêts implicites qui sont de plus de 2 234%, c'est 100 fois supérieur au taux d'intérêt des crédits à la consommation classiques", poursuit le juriste. 

"Ce n'est pas illégal parce qu'il y a un vide juridique qui veut que des crédits de petite somme et de remboursement qui sont inférieurs à 3 mois ne sont pas reconnus comme des crédits à la consommation à part entière."

Matthieu Robin, chargé de mission banque assurance

à franceinfo

"C'est l'objet de notre alerte aujourd'hui, demander au législateur européen de mettre un terme à ces passe-droits. On voit des dérives très, très graves et qui ne permettent pas au consommateur d'être bien informés du risque de ces crédits", explique Matthieu Robin.

Un manque d'information flagrant

Quel est le public visé par ces crédits ? "Les jeunes, les consommateurs précaires, et ceux qui sont fichés à la Banque de France, qui ont des difficultés à souscrire un crédit. C'est pour cela qu'il faut que ces mauvaises pratiques soient mises au pas avec un encadrement clair de la réglementation. Ces sociétés dans notre viseur disent qu'elles ont autour de 200 000 consommateurs qui ont souscrit à leurs offres", détaille-t-il.

"Ces entreprises n'indiquent pas au consommateur le taux d'intérêt comprenant l'ensemble des frais pour avoir le crédit dans les 24 heures. Les consommateurs ne sont pas informés des tarifs astronomiques de ces mini crédits et peuvent faire des choix peu intéressants pour eux", conclut Matthieu Robin.

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