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Michelin: grève à l'usine de Noyelles

Les salariés de l'usine Michelin de Noyelles-lès-Seclin (Nord) se sont mis en grève lundi
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
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Les salariés de l'usine Michelin de Noyelles-lès-Seclin (Nord) se sont mis en grève lundiLes salariés de l'usine Michelin de Noyelles-lès-Seclin (Nord) se sont mis en grève lundi

Lancée par l'intersyndicale FO et CFDT, la grève était suivie à 90%, selon le délégué FO Gilles Cocquerez. 150 à 200 personnes ont défilé à Seclin aux cris de "non aux licenciements".

Michelin a présenté le 17 juin un plan d'économies, qui prévoit la suppression de 1093 emplois, et la fermeture du site de Noyelles, qui emploie 276 personnes.

Les syndicats ont jugé "ignobles" les premières propositions d'accompagnement de la direction aux salariés concernés par le plan social. Selon Gilles Cocquerez, Michelin a notamment offert une indemnité de 20.000 euros pour les salariés qui accepteraient d'aller travailler à Clermont-Ferrand et 22.000 euros pour ceux qui quitteraient le groupe.

"On veut 50.000 euros pour les gens qui partiront à Clermont-Ferrand et 100.000 euros pour ceux qui resteront dans le Nord et quitteront Michelin ", a déclaré le délégué FO.

Outre la suppression de 1093 postes, la direction a prévu d'ouvrir dès septembre un plan de départs volontaires sur trois ans, qui concerne tous ses sites. Michelin prévoit ainsi 1800 départs, ce qui conduirait à près de 3000 postes supprimés en 2011.

Les salariés contestent le bien-fondé du plan de restructuration. A Montceau-les-Mines, les salariés n'ont repris le travail que vendredi, après huit jours de grève.

La direction de Michelin et les syndicats devaient se rencontrer lundi après-midi à Clermont-Ferrand. Pour la direction, il s'agit du début d'une série de négociations sur le plan de restructuration. Mais les syndicats ont réaffirmé leur intention de ne pas négocier. Ils se rendent à la réunion uniquement pour demander à la direction qu'elle fournisse "des éléments économiques" justifiant le plan, a indiqué Michel Chevalier, de la CGT.

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