: Vidéo Les trois pistes de taxation des allocations familiales
Le gouvernement travaille à une refonte des prestations familiales. L'imposition des "allocs" ou leur modulation en fonction des revenus sont à nouveau évoquées. Des pistes toujours controversées.
En décembre, le gouvernement a annoncé une réforme de la politique familiale. Le but est double : réduire le déficit de la branche famille de la Sécurité sociale et mieux cibler les aides vers les plus modestes. Dimanche 17 février, le président de la Cour des comptes, Didier Migaud, a été interrogé sur les éventuelles pistes. Il a estimé que l'imposition des allocations familiales était "un sujet qui (pouvait) être mis sur la table". Un sujet "pas tabou", a embrayé lundi le porte-parole du PS, David Assouline.
Les allocations familiales, versées à partir du deuxième enfant, sont universelles. Elles sont attribuées à tous, quels que soient les revenus, et vont de 127 euros pour deux enfants à 452 euros pour quatre. Et 162 euros sont octroyés pour chaque nouvelle naissance. Elles sont aujourd'hui non-imposables. Mais cela pourrait changer.
Trois projets sont à l'étude : intégrer ces allocations dans le calcul de l'impôt sur le revenu, les accorder sous conditions de ressources, c'est à dire les réserver aux familles les plus modestes, ou les plafonner, autrement dit, faire varier leur montant en fonction du salaire. Régulièrement évoquée par la gauche comme par la droite, la réforme des "allocs" reste un sujet explosif. Alain Juppé en 1996 (qui voulait les taxer) ou Lionel Jospin en 1997 (qui voulait les conditionner) en ont fait les frais.
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