Menacé de mort, François Hollande affirme qu'il ne se laissera pas intimider
Une enquête a été ouverte après la découverte d'un courrier menaçant de mort François Hollande, a déclaré dimanche 19 février le ministre de l'intérieur Claude Guéant. Le candidat socialiste a lui affirmé qu'il ne se laisserait pas intimider.
Le candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande, a reçu des menaces de mort sous la forme d'un courrier contenant une balle, a déclaré dimanche le ministre de l'intérieur, Claude Guéant.
"La dernière menace qui était exprimée par lettre était une menace pour une agression à l'aide d'une balle", a dit Claude Guéant sur RTL.
"C'est quelque chose qui est sérieux, c'est plus qu'un enfarinage", a-t-il ajouté. "Des mesures sont prises, comme à l'égard de toutes les personnes qui sont menacées de mort. Une enquête est en cours".
François Hollande a confirmé l'information sans donner plus de détails.
"Je n'en sais pas davantage, il semble qu'il y ait une menace, c'est la police qui fait son enquête, mais ce n'est pas la première fois", a dit le candidat socialiste sur BFM-TV.
"Je ne vais rien changer. Je suis bien sûr protégé comme je dois l'être mais je vais faire cette campagne en rencontrant les Français", a-t-il ajouté. "Je sais qu'il y a des risques (...) mais je l'accepte. Je veux aller vers les Français donc je ne me laisserai intimider par rien."
Service d'action civique ?
Une enquête a été ouverte par le parquet à la suite de la découverte de ce courrier. Elle a été confiée à la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris.
Selon le site leparisien.fr, ce courrier, posté jeudi à Perpignan (Pyrénées-Orientales), a été reçu vendredi par les policiers du service de protection des hautes personnalités (SPHP). L'enveloppe portait la mention : "pour l'instant, tout va bien".
Son ou ses auteurs avaient apposé sur la lettre une photo du général de Gaulle et se revendiquent du Service d'action civique (SAC), une organisation de gaullistes dissoute par le pouvoir socialiste dans les années 1980, indique le quotidien.
Un cercueil a été dessiné sur le message adressé au candidat socialiste et la lettre contenait un extrait d'un livre de Boris Vian : "Une abeille de cuivre chaud le foudroiera sur l'estrade de son arrogance", rapporte leparisien.fr.
Les rédacteurs de la lettre se disent opposés au "vote des étrangers hors CEE", au "mariage homosexuel" et à la présence de François Hollande "sur l'estrade, le 14 juillet", selon le site internet du quotidien.
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