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Medvedev demande aux entreprises françaises d'investir en Russie

Deuxième jour de la visite du président russe à Paris, qui marque un très net rapprochement entre les deux pays. Dmitri Medvedev a appelé les entreprises françaises à participer à la modernisation de son pays. Tout à la célébration du "partenariat stratégique" franco-russe, les dirigeants français sont restés très discrets sur la situation des droits de l'Homme en Russie.
Article rédigé par franceinfo
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Un peu de politique, beaucoup d'économie. La visite d'Etat de Dmitri Medvedev à Paris est majoritairement consacrée aux "liens économiques" que les deux pays veulent tisser ensemble. En visite aujourd'hui au Medef, le chef du Kremlin a ainsi tenté de convaincre les entrepreneurs français d'investir en Russie. Des entrepreneurs qui se disent inquiets par les défaillances des tribunaux russes. Dmitri Medvedev a promis d'agir de façon très déterminée pour établir un système judiciaire
équitable.

Hier, déjà, deux importants
accords ont été signés entre Russes et Français. GDF Suez a signé un protocole d'accord qui ouvre la voie à une prise de
participation de 9% dans le projet russe de gazoduc North Stream.
_ Quant à Alstom, il a confirmé qu'il prendrait 25% du constructeur de trains russe Transmashholding. Il s'agit d'un investissement de départ de 75 millions
de dollars, a indiqué aujourd'hui le groupe industriel.

Hier, Dmitri Medvedev et Nicolas Sarkozy ont également ouvert des "négociations exclusives" en vue de vendre à la Russie quatre navires de guerre français. Ce qui crée aujourd'hui la colère des pays baltes, qui y perçoivent de la mollesse face à un Kremlin
qui a le vent en poupe et s'inquiètent des répercutions politiques.

Il faut dire que les dirigeants français ont un peu laissé les questions politiques de côté...
_ Seul le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë a interpellé le
président russe sur la question des droits de l'Homme, jugée inacceptable
par l'ensemble des organisations spécialisées. Le maire de Paris a notamment tenu à évoquer la question de la liberté de la presse : "C'est la grandeur d'une nation de permettre
à tous les journalistes de penser, de parler et d'écrire sans crainte".

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