: Vidéo Retour sur Françoise Giroud, grande féministe et femme de presse
Journaliste, écrivaine, femme politique : elle a brillé dans tous ces domaines. L'INA revient sur la carrière de celle qui aurait eu 100 ans le 21 septembre 2016.
Elle aurait été centenaire. Née Lea France Gourdji, le 21 septembre 1916 à Lausanne, en Suisse, au hasard des déplacements de son père, directeur de l'Agence télégraphique ottomane, elle est devenue François Giroud. C'est sous le pseudonyme qu'elle s'est forgée une carrière étincelante de journaliste, d'abord comme directrice de rédaction du Elle fondée à la Libération par Hélène Lazareff, puis surtout à la tête de L'Express, de 1953 à 1974.
"Je suis aussi libre qu'on peut l'être et c'est un grand privilège. (...) Cela vient en partie du fait que j'ai créé ce journal", explique-t-elle dans cette vidéo de l'INA qui dresse le portrait de cette femme hors du commun.
Journaliste, il faut "avoir envie de le faire"
Comment concevait-elle son poste de directrice de journal ? "Je ne vois pas du tout la fonction de directrice ou directeur de journal comme une fonction d'autorité. Les journalistes ne sont pas des gens que l'on commande. D'abord ils n'accepteraient pas, ensuite c'est tout à fait incompatible avec leur métier. (...) Il faut qu'ils aient envie de le faire, qu'ils soient d'accord pour le faire."
Françoise Giroud est morte le 19 janvier 2003, des suites d'une mauvaise chute à l'Opéra-Comique. Outre ses articles, elle a publié une vingtaine de livres, essais, biographies (Jenny Marx ou la femme du diable), romans (Le Bon Plaisir), ou encore récits autobiographiques aux titres parfois mélancoliques (On ne peut pas être heureux tout le temps).
Sous le quinquennat de Valéry Giscard d'Estaing, cette journaliste étiquetée de gauche s'essaya brièvement à la politique en inaugurant les fonctions de secrétaire d'Etat "chargée de la Condition féminine", de 1974 à 1976.
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