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Vidéo "Clic-clac au bon moment" : des photoreporters s'indignent du commentaire d'une journaliste de BFMTV

La présentatrice Adeline François a minimisé à l'antenne le travail de Ronaldo Schmidt, lauréat du World Press Photo 2018.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un manifestant vénézuélien enflammé dans des affrontements avec la police, à Caracas (Venezuela), le 3 mai 2017. (RONALDO SCHEMIDT / AFP)

Le commentaire n'est pas passé. Vendredi 13 avril, la journaliste de BFMTV Adeline François a évoqué à l'antenne la photo qui a remporté le World Press Photo 2018 et a lancé : "Le prix de la meilleure photo d'actualité a été remis à un photographe de l'AFP, qui s'appelle Ronaldo Schmidt, qui a juste appuyé sur le clic-clac au bon moment." Une remarque qui a fait réagir de nombreux photoreporters sur Twitter.

"Sérieusement, montrez un peu plus de respect pour les reporters sur le terrain !" a écrit par exemple Grégoire Lemarchand, rédacteur en chef adjoint de l'agence de presse. Même son de cloche chez d'autres confrères. "BFMTV vient (encore) de faire disparaître le respect, a réagi le photoreporter Louis Witter. Après le World Press Photo faudrait fonder le World Press Prompteur afin de récompenser les meilleurs réciteurs de la presse internationale. On tient déjà deux membres du jury."

La journaliste de BFMTV présente ses excuses

"Si ces mots malheureux ont pu blesser des professionnels que je tiens tant en estime, pour avoir parler sans relâche de leur travail au cours de mes 4 années de revue de presse à RTL, alors permettez moi de leur présenter mes excuses", a indiqué la journaliste de BFMTV, Adeline François, à franceinfo. Elle précise qu'elle a elle-même demandé la diffusion de cette photo dans la Matinale et que ses propos étaient "malencontreux".

Le photographe de l'AFP Ronaldo Schemidt a remporté jeudi le prix de la photo de l'année au World Press Photo 2018 (en anglais) pour ce spectaculaire cliché capturé pendant les émeutes à Caracas, au Venezuela, et qui, pour les jurés, représente le conflit qui oppose une partie de la population au président Nicolas Maduro. Les jurés ont expliqué l'avoir choisie parce qu'elle "déclenche une émotion instantanée".

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