Vendredi : un hebdo à contre courant
La presse va mal. Les journaux papier ne se vendent plus. Pour s’en sortir, il faut migrer sur le web. C'est le discours dominant, aujourd'hui dans les médias.
_ Jacques Rosselin, Philippe Cohen et Philippe Labarde font le raisonnement inverse. Aujourd’hui, ils sortent Vendredi, un hebdomadaire qui recense les informations parues sur la toile.
L’idée peut paraître surprenante : proposer en kiosque un journal composé uniquement d’articles piochés sur les blogs et les sites d’information, français et parfois étrangers. A l’image de ce qui est fait avec la presse internationale dans Courrier International, fondé il y a vingt ans par Jacques Rosselin.
L’analyse de Rosselin va à contre-courant de ce qui se passe actuellement dans le monde de la presse : “Aujourd’hui, ce n’est plus l’internet qui est le complément de la lecture d’un journal, mais c’est plutôt les journaux papier qui deviennent des compléments d’internet”.
Vendredi est un huit pages au format allongé, rappelant une page de blog, mais où l’information est classée, hiérarchisée en rubriques : l’événement, l’actualité, la “mondosphère” ou “polémiques”, comme il en naît beaucoup sur la toile.
_ La rédaction de l'hebdomadaire va donc "piocher" sa matière sur les sites d'information, et sur les blogs : de plus en plus nombreux, les blogueurs réagissent sur l'actualité et, parfois, apportent eux-mêmes des informations.
Les fondateurs de Vendredi l’ont pensé comme une radioscopie du “meilleur de l’info sur le net” : l'hebdo fait le tri pour vous et pour 1,5 euros. Une question : trouvera-t-il son public ?
Elsa Nathan
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